Confinement ,déconfinement , couple et séparation…

separation

Nous avons été mis à l’épreuve! Nous le sommes encore…

Depuis deux mois nous sommes confinés, la maladie rôde, nos libertés ont changé , nos moyens financiers sont  touchés,  la charge mentale de chacun explose (avec les enfants scolarisés à la maison et toutes les précautions de santé, le travail à domicile…)

Le pacte de nos couples à notre époque est d’être une paire tournée vers l’extérieur (vie professionnelle , amis, loisirs, familles etc…) , or le confinement nous a obligés à nous tourner vers l’intérieur.

(Se tourner entièrement vers le couple est un mouvement qui peut être magnifique, choisi, source de croissance et de développement de l’union mais quand c’est soudain, imposé, vécu sans outils relationnels et dans la peur et le stress; l’expérience peut tourner au cauchemar…)

Le couple au quotidien nous confronte à l’autre et surtout à nous-même ( cf Eloge du couple) et nous avons nos « récréations », nos « bouffées d’oxygène », un équilibre qui nous ressource et nous tient.

Tout ceci a disparu et nous voilà maintenant, usés nerveusement  par quelques semaines anxiogènes, avec une envie d’extérieur et de renouveau, de changement, d’air…

Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain! (expression un brin désuète je vous l’accorde)

L’autre est une aventure en soi, le confinement est une aventure en soi, le déconfinement est une aventure à venir en soi  et le couple pourrait endosser le rôle de fusible…

Il aurait été insupportable de confiner avec qui que ce soit, c’est le confinement qui est difficile psychologiquement. C’est la situation globale qui est une épreuve et qui nous met dans la peur.

Et quand nous avons peur nous nous protégeons.

Et lorsque nous nous protégeons nous sommes invivables (cf Brutus)

 

Pas de décision irrévocable sous l’emprise des émotions du moment!

Parce que nos émotions du moment sont passagères et qu’elles sont exceptionnelles parce que le monde vit de l’exceptionnel.

 

Ne jugez pas votre couple à l’aune de cette période. Elle est dingue! Ne tirez pas de conclusion , ne faites pas d’évaluation aujourd’hui.

C’est normal de ne plus avoir envie d’être ensemble, c’est normal de ne plus en pouvoir.

Ceux qui ont confiné seuls n’en peuvent plus, ceux qui ont confiné en famille n’en peuvent plus, ceux qui ont confiné en couple n’en peuvent plus…

Plus personne n’en peut…

Et nous ne sommes pas au bout de nos peines parce que maintenant il va falloir reconstruire tout en continuant à faire face au virus.

Il va falloir réapprendre l’espace public, nous fréquenter sans contact physiques (pour moi c’est la plus grande épreuve), retrouver un équilibre financier, remettre les enfants sur les rails scolaires…

Ce n’est pas le moment de se déchirer et de perdre des forces.

C’est plus que jamais le moment de s’allier (certains couples ont vécu cela très puissamment pendant ce confinement)

Alors respirez, mettez les choses en perspective, faites une liste de ce que vous avez trouvé soutenant dans les gestes et les mots de votre partenaire, de ce que vous avez apprécié dans sa présence,

faites la liste des moments ou vous auriez aimé faire différemment vous même (parce que nous sommes champions pour trouver l’autre insupportable, mais il est intéressant de se poser la question: comment c’est de confiner avec moi?)

Votre tension, votre ras-le-bol est peut-être aussi à imputer aux sollicitations des enfants, à la tension de la peur, aux difficultés professionnelles ou financières, au deuil… Faites le tri.

Ne vous trompez pas d’ennemi!

 

Demandez de l’aide, on peut apprendre à aimer…

Le coeur est un muscle qui se muscle

 

A vos amours

 

Florentine d’Aulnois Wang

 

(Je reçois sur RV à partir du 11 mai et propose désormais toute l’Intelligence Amoureuse en ligne)

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La Jalousie: Amie ou Ennemie du couple?

jalousie couple

[vc_row][vc_column][vc_column_text]La jalousie est de la famille des émotions de l’ordre de la peur, la peur de perdre : peur de perdre l’autre. Cette peur de perdre fait souvent partie du « package » de l’attachement, elle est naturelle à dose homéopathique et aussi elle peut devenir un vrai poison (mortel parfois…).

Dans la plupart des relations amoureuses (et parfois même amicales ou familiales) cette émotion s’invite, plus ou moins fort, plus ou moins refoulée, plus ou moins vivifiante ou mortifère…Certains se servent de sa morsure pour raviver la flamme, mettre du piment au sein du couple… C’est une émotion qui peut mettre beaucoup de vie.

L’émotion de la jalousie, comme chacune de nos émotions, est une boussole.

Elle nous enseigne sur deux registres, écoutons ses voix :

Elle nous dit « je tiens à toi », « tu comptes », « tu es précieux(se) pour moi », elle dit notre attachement.

Et aussi elle nous dit « je n’arrive pas à croire que j’ai assez de valeur pour garder ton amour», « j’ai peur de ne pas être assez », « quand je me compare je me sens perdant(e), moins bien que d’autres ».

Il nous est possible de prendre les cadeaux de ces messages et donner une voix authentique et vulnérable à cette émotion. Et aussi de dire notre attachement, dire à l’autre le précieux de sa présence dans notre vie, le sentir, s’en réjouir….

Et aussi nous pencher, rencontrer, accueillir cette partie de nous qui n’a pas eu la chance, dans notre voyage de l’enfance, d’ancrer le sens de notre valeur. Ce « tu es unique, spécial, magnifique », « tu es aimable (au sens premier du terme) » n’a pas pu s’imprimer. . Il est possible de nous mettre en route pour restaurer notre estime de nous.

Nous sommes comme un empilement de petites « poupées russes » depuis notre naissance. A chaque événement, chaque moment, chaque vécu depuis tout petit, une nouvelle poupée russe vient coiffer les précédentes avec ses sensations, ses croyances, ses émotions, ses possibilités de réagir et de créer… Dans la jalousie une des poupées russes qui s’active le plus à l’intérieur de nous est celle du moment où nous avons compris, senti, vécu que nous n’étions pas le seul et unique au monde objet d’amour et d’attention de notre maman… qu’elle partageait tout ceci avec d’autres (un frère ou une sœur, son amoureux, une passion, elle-même (dans ses ressources ou dans sa dépression)… Et parfois ce moment est la source d’une grande blessure, une profonde psycatrice…

Alors nous réagissons avec les ressources d’un tout petit (blâmer, piquer une crise, pleurer, avoir envie de taper…). Nous avons des réactions de l’âge du tout petit que nous étions au moment de cette prise de conscience que nous n’étions pas ce seul et unique objet d’amour et d’attention. Et dans un corps d’adulte ces réactions sont à tout le moins a-relationnelles, et au pire dangereuses !

Nous avons pu dessiner dans notre paysage intérieur une croyance que nous ne sommes pas assez –intéressant – ou beau – ou gentil – ou intelligent – ou etc…. Et allons dépenser beaucoup d’énergie à lutter contre cette croyance, et nous sentir menacé quand nous voyons (ou imaginons) un ou une potentiel(le) rival. En bref, nous vivons un enfer intérieur de « je ne suis pas assez ».

Cette poupée russe va pouvoir se réveiller dans la relation amoureuse et nous agir dans cette tentative inconsciente de nous sentir ENFIN unique objet d’amour de l’autre. TOTALEMENT CONTRE-PRODUCTIF !

Cet aiguillon de la jalousie nous met en énergie et peut apporter des cadeaux de désir, de vitalité, d’attentions, mais lorsqu’il franchit un certain seuil d’intensité il va nous rendre au mieux désagréable, au pire infréquentable. .

Nous devons apprendre que nos émotions à l’occasion de l’autre ne nous donnent aucun droit sur l’autre.

Il nous faut apprendre à  éliminer cette sensation qui dérange à l’intérieur de soi et non pas à l’extérieur de soi. La seule prise constructive est un voyage authentique et courageux à l’intérieur de soi pour prendre soin de cette poupée russe blessée qui nous prend en otage. Sinon nous devenons non seulement dangereux pour la relation mais aussi pour les autres ! C’est un puits sans fond.

Le jaloux doit prendre la responsabilité de cette sensation qui n’a rien à voir avec l’autre. C’est LE pas salvateur, la seule porte ouverte à la transformation va être de restaurer le monde en vous (plutôt que chercher à changer l’autre).

Rien ne sert de mettre votre énergie à contrôler l’autre, le manipuler ou le pister, ces stratégies sont nulles et non-avenues et tueront votre relation à petit-feu.

Jaloux: ne vous fiez à aucune « preuve » que votre cerveau jaloux concocterait, c’est une impasse qui vous rendra infréquentable ou dangereux.

Occupez-vous de déployer vos talents, vous y gagnerez non seulement le sens de votre valeur à vos yeux mais aussi beaucoup de joie, de vitalité et de « sexyness » ! Concentrez plutôt votre énergie à faire rayonner la merveille que vous êtes.

Nul besoin pour le partenaire de justifier ou expliquer quoi que ce soit, la jalousie fera feu de tout bois pour alimenter ce petit ogre intérieur inconscient… Ne vous laissez pas avaler par la culpabilité, elle atténuerait votre vitalité et la relation pourrait devenir un pacte perdant/perdant. Ces palabres épuisantes et désespérantes ne feront qu’user la relation.

Si vous vivez avec un partenaire jaloux, tenez dans votre cœur une partie très vulnérable de cette personne qui n’a pas eu les ressources pour garder un bon sens de soi dans l’enfance. Mettez le focus sur ce que vous aimez chez l’autre, ce qui vous fait l’aimer, aidez-l’autre à retrouver l’amour de soi. Parlez-lui de votre amour. Vous pouvez être un vrai soutien dans ce projet de guérison intérieure. Et il est à parier que de donner cela à l’autre vous fasse grandir aussi. Cette personne a cru (et croit probablement encore au fond ) qu’elle ne méritait pas d’être aimée et elle a PEUR.

Ce peut-être un vrai chemin gagnant/gagnant pour le couple d’inviter de la conscience, de la vulnérabilité, de l’écoute profonde et de l’authenticité dans votre relation.

 

Florentine d’Aulnois Wang

Auteur de « les clés de l’Intelligence Amoureuse » chez Larousse

 

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Des solutions pour les couples

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Couple: Quand les fusibles sautent … La biologie du conflit.

De notre réactivité ou quand « Brutus » prend les commandes dans notre relation.
Nos architectures neurologiques sont fascinantes! Je vais vous expliquer en quelques lignes comment notre cerveau est en risque de disjoncter dans le conflit.
En situation de stress l’amygdale (un noyau gros comme une cerise logé dans le cerveau émotionnel ) prend les commandes dans notre tête et « débranche » notre néocortex (surtout la partie du lobe préfrontal).
Le néocortex est le siège (entre-autres) de la raison, du langage, de nos capacités à penser le monde ou à mettre en perspective, de notre conscient. C’est dans notre lobe frontal que se logent des règles comme  « tu ne tueras point » et autres lois humaines et sociales, nos valeurs. Il est notre cerveau « pensant ».
Mettre sur « pause » cette partie du cerveau en cas de grand stress permet de court-circuiter la pensée pour apporter une réponse rapide, ce qui peut nous sauver la vie…  Mais cette amygdale peut manquer de discernement!
Vous êtes vous déjà entendu dire « j’ai pété les plombs, un fusible a sauté, j’ai disjoncté, je ne sais pas ce qui m’a pris… » .
Et c’est exactement cela: votre cerveau émotionnel surchargé par le stress a coupé le contact avec votre cerveau rationnel, vous êtes passé en mode « fight for life », l’autre est devenu l’ennemi à combattre. Plus rien n’existe de l’empathie, de la connexion, des sentiments que vous éprouvez , ni de vos valeurs et règles de vie personnelles ou sociales…
Votre petit « Brutus » intérieur a pris les commandes et déverse dans l’organisme des flots d’ hormones qui vous préparent au combat (cortisol, noradrénaline…)
(voici une petite vidéo de David Servan Schreiber  illustrant parfaitement ce mécanisme  https://www.youtube.com/watch?v=CO-b5Y8jo14 )
C’est ce qui peut nous conduire à émettre des mots, commettre des actes dommageables ou irréparables , même avec ceux que nous aimons profondément, simplement parce qu’une partie de notre cerveau est inhibée….
Des mots ou des gestes que nous regrettons sincèrement dès que le néocortex peut refaire son travail…Or les dommages sont là!  Nous pouvons devenir  d’une grande violence psychique ou physique car toute notre énergie est canalisée pour mettre l’autre (qui est désormais le danger, l’ennemi) à terre.
Brutus est contagieux! C’est à dire que quand l’une des personnes impliquées passe en mode « Brutus » dans la discussion (dispute), l’autre ne va pas tarder à faire de même!
Imaginez le tableau: nous avions deux amoureux essayant d’aborder un sujet sensible, nous voilà avec deux dinosaures prêts à tout; nous avions deux conducteurs dans leurs voitures (et une priorité à gérer) et nous voilà avec deux coqs en combat à la vie à la mort….(sans néocortex notre cerveau est proche de celui des animaux!)
Il nous faudra alors 20 mn de calme pour redevenir un être qui pense et qui est en lien avec son amour et quitter le mode Brutus, c’est ce que montrent les recherches par IRM ( 22 minutes exactement sans stimulation de l’amygdale).
Mon conseil aux couples (et à tous d’ailleurs) est de quitter la discussion dès que vous sentez que l’un ou l’autre « disjoncte »; non pas pour fuir le sujet mais bien pour protéger le lien, la sécurité avec l’autre, la santé de la relation.
Nous ne sommes pas tous égaux devant Brutus, certains d’entre nous ont un « sang-froid » remarquable (techniquement des liaisons synaptiques super performantes entre néocortex et cerveau archaïque), d’autres sont plus réactifs…
La fatigue, la faim, le cycle hormonal, la douleur physique, l’insécurité influencent notre réactivité .
Une bonne nouvelle dans ce monde de Brutus: ça s’entraîne!
Par le dialogue intentionnel Imago par exemple (mon dada), mais aussi par la méditation, la respiration consciente et autres, il existe de nombreuses façons de solidifier notre réponse corticale; autrement dit de rester en contact avec nos belles aptitudes à l’échange et ne pas nous laisser embarquer dans la peur et la réactivité lorsque notre partenaire vient toucher des zones sensibles chez nous. La plasticité du cerveau est réelle et d’un potentiel incroyable.
Mon conseil aux couples en pleine crise : pour protéger le lien, l’autre et vous-même, quand vous sentez que ça « disjoncte », partez vous ressourcer 20 mn au moins. Quittez la scène du conflit. Souvent la reconnexion dans le cerveau passe par une activité dans le Corps (douche, jogging, yoga…), la Nature (balade, contemplation…) ou une activité sollicitant très directement le néocortex (lecture, méditation, sudoku….). L’idée étant vraiment de retirer de l’énergie de notre cerveau archaïque. Trouvez ce qui marche pour vous.
Il est inutile et illusoire de penser que nous réglerons quoi que ce soit dans la relation lorsque nous sommes en « Brutus », nous ne traitons pas avec la bonne partie de notre cerveau, tout ce qui peut arriver alors est de la bouillie relationnelle!

Florentine d’Aulnois-Wang

ps 1: j’ai volontairement caricaturé et simplifié le fonctionnement cérébral pour illustrer mon propos)
ps 2: mon champ de prédilection est le couple, cependant cette note s’applique vraiment dans nos relations plus étendues: avec nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues bien plus encore.)

Vous pourrez en lire plus dans « les clés de l’Intelligence Amoureuse »  (Larousse) dont ce texte est extrait.

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Cher parent, voilà la lettre que j’aimerais pouvoir t’écrire. Ton ado.

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« Cher parent:
Ce conflit dans lequel nous sommes là, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas te le dire parce que je n’ai pas les mots pour …et puis de toute façon ce que je dirais n’aurait pas vraiment de sens. Mais j’ai besoin de ce conflit. Désespérément.

J’ai besoin de te haïr pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives à ma haine, et à celle que tu ressens envers moi. J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe la raison de notre différend : horaires, devoirs, linge sale, chambre en bazar, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations… Peu importe. J’ai besoin de me confronter à toi et j’ai besoin que tu me confrontes en retour.
J’ai vraiment besoin que tu tiennes ton bout de la corde. Tiens le pendant que je secoue, pendant que je cherche mes appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens désormais. Avant je savais qui j’étais, je savais qui tu étais, je savais qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites, et parfois je ne peux les sentir  qu’a travers celles que tu me mets quand je te pousse à bout. Repousser tes limites me permet de  découvrir les miennes. Quand je fais ça je me sens exister, et pendant une minute je peux reprendre ma respiration.
Je sais que le tendre enfant que j’étais te manque. Je le sais, parce que ce tendre enfant me manque aussi, c’est pour partie ce qui est tellement douloureux pour moi en ce moment.
J’ai besoin de ce conflit, j’ai besoin de vivre que, quels que soient mes sentiments, mes émotions, aussi forts, aussi durs qu’ils puissent être; ils ne nous détruiront ni toi ni moi. J’ai besoin que tu m’aimes y compris dans le pire de moi-même, même quand il te semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que ce soit toi qui portes mon amour et le tien. Mon amour pour toi et le tien, mon amour pour moi et le tien.
Je sais combien c’est difficile d’endosser le mauvais rôle, de ne pas se sentir aimé. Je le sais parce que je le vis moi-même.
Cependant j’ai besoin que tu tiennes debout. Va chercher de l’aide auprès d’autres adultes si il le faut, monte un groupe de soutien « survivre à la rage de son ado » si tu veux.  Parce que pour le moment je ne peux pas t’aider…
Juste ne me lâche pas. S’il te plait ne lâche pas ce combat. J’en ai besoin.
C’est ce conflit qui va me montrer que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signent pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter même si je dois décevoir.
Et ce conflit là un jour va cesser. Comme l’orage passe. Et je vais l’oublier, et tu vas l’oublier. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu tiennes à nouveau. Je vais en avoir  besoin encore et encore pendant des années.
Je sais que c’est un boulot ingrat.. Probablement je ne te montrerai aucune gratitude pour cela, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait,je vais même probablement te critiquer pour tout ce travail difficile . Comme si ce que tu fais n’est jamais suffisant. Et pourtant, je compte et je dépends complètement de ta capacité à demeurer en face de moi dans ce conflit. Peu importe combien je gueule, peu importe combien je boude. Peu importe combien je me coupe dans le silence.
S’il te plaît, reste debout et tiens ton bout de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important qui puisse être fait pour moi en ce moment.
Avec amour, ton adolescent. « * Texte original The Letter Your Teenager Can’t Write You  de Gretchen Schmelzer, psychologue américaine . (Traduction Florentine d’Aulnois-Wang).

 

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Des solutions pour les couples

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De notre réactivité ou quand Brutus prend les commandes dans la relation.

Nos architectures neurologiques sont fascinantes! Je vais vous expliquer en quelques lignes comment notre cerveau est en risque de disjoncter dans le conflit.
En situation de stress l’amygdale (un noyau gros comme une cerise logé dans le cerveau émotionnel ) prend les commandes dans notre tête et « débranche » notre néocortex (surtout la partie du lobe préfrontal).
Le néocortex est le siège (entre-autres) de la raison, du langage, de nos capacités à penser le monde ou à mettre en perspective, de notre conscient. C’est dans notre lobe frontal que se logent des règles comme  « tu ne tueras point » et autres lois humaines et sociales, nos valeurs. Il est notre cerveau « pensant ».
Mettre sur « pause » cette partie du cerveau en cas de grand stress permet de court-circuiter la pensée pour apporter une réponse rapide, ce qui peut nous sauver la vie…  Mais cette amygdale peut manquer de discernement!
Vous êtes vous déjà entendu dire « j’ai pété les plombs, un fusible a sauté, j’ai disjoncté, je ne sais pas ce qui m’a pris… » .
Et c’est exactement cela: votre cerveau émotionnel surchargé par le stress a coupé le contact avec votre cerveau rationnel, vous êtes passé en mode « fight for life », l’autre est devenu l’ennemi à combattre. Plus rien n’existe de l’empathie, de la connexion, des sentiments que vous éprouvez , ni de vos valeurs et règles de vie personnelles ou sociales…
Votre petit « Brutus » intérieur a pris les commandes et déverse dans l’organisme des flots d’ hormones qui vous préparent au combat (cortisol, noradrénaline…)
(voici une petite vidéo de David Servan Schreiber  illustrant parfaitement ce mécanisme  https://www.youtube.com/watch?v=CO-b5Y8jo14 )
C’est ce qui peut nous conduire à émettre des mots, commettre des actes dommageables ou irréparables , même avec ceux que nous aimons profondément, simplement parce qu’une partie de notre cerveau est inhibée….
Des mots ou des gestes que nous regrettons sincèrement dès que le néocortex peut refaire son travail…Or les dommages sont là!  Nous pouvons devenir  d’une grande violence psychique ou physique car toute notre énergie est canalisée pour mettre l’autre (qui est désormais le danger, l’ennemi) à terre.
Brutus est contagieux! C’est à dire que quand l’une des personnes impliquées passe en mode « Brutus » dans la discussion (dispute), l’autre ne va pas tarder à faire de même!
Imaginez le tableau: nous avions deux amoureux essayant d’aborder un sujet sensible, nous voilà avec deux dinosaures prêts à tout; nous avions deux conducteurs dans leurs voitures (et une priorité à gérer) et nous voilà avec deux coqs en combat à la vie à la mort….(sans néocortex notre cerveau est proche de celui des animaux!)
Il nous faudra alors 20 mn de calme pour redevenir un être qui pense et qui est en lien avec son amour et quitter le mode Brutus, c’est ce que montrent les recherches par IRM ( 22 minutes exactement sans stimulation de l’amygdale).
Mon conseil aux couples (et à tous d’ailleurs) est de quitter la discussion dès que vous sentez que l’un ou l’autre « disjoncte »; non pas pour fuir le sujet mais bien pour protéger le lien, la sécurité avec l’autre, la santé de la relation.
Nous ne sommes pas tous égaux devant Brutus, certains d’entre nous ont un « sang-froid » remarquable (techniquement des liaisons synaptiques super performantes entre néocortex et cerveau archaïque), d’autres sont plus réactifs…
La fatigue, la faim, le cycle hormonal, l’insécurité influencent notre réactivité .
Une bonne nouvelle dans ce monde de Brutus: ça s’entraîne!
Par le dialogue intentionnel Imago par exemple (mon dada), mais aussi par la méditation, la respiration consciente et autres, il existe de nombreuses façons de solidifier notre réponse corticale; autrement dit de rester en contact avec nos belles aptitudes à l’échange et ne pas nous laisser embarquer dans la peur et la réactivité lorsque notre partenaire vient toucher des zones sensibles chez nous. La plasticité du cerveau est réelle et d’un potentiel incroyable.
Mon conseil aux couples en pleine crise : pour protéger le lien, l’autre et vous-même, quand vous sentez que ça « disjoncte », partez vous ressourcer 20 mn au moins. Quittez la scène du conflit. Souvent la reconnexion dans le cerveau passe par une activité dans le Corps (douche, jogging, yoga…), la Nature (balade, contemplation…) ou une activité sollicitant très directement le néocortex (lecture, méditation, sudoku….). L’idée étant vraiment de retirer de l’énergie de notre cerveau archaïque. Trouvez ce qui marche pour vous.
Il est inutile et illusoire de penser que nous réglerons quoi que ce soit dans la relation lorsque nous sommes en « Brutus », nous ne traitons pas avec la bonne partie de notre cerveau, tout ce qui peut arriver alors est de la bouillie relationnelle!

Florentine d’Aulnois-Wang

(ps 1: j’ai volontairement caricaturé et simplifié le fonctionnement cérébral pour illustrer mon propos)
(ps 2: mon champ de prédilection est le couple, cependant cette note s’applique vraiment dans nos relations plus étendues: avec nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues bien plus encore.)
(ps3: voici une photo de moi en mode « Brutus » 😉

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