La vie Kintsugi ou le cancer autrement

La vie Kintsugi

J’ai une amie incroyable… Une énergie folle, un courage sans limite, une humanité vibrante…(en plus de son humour décoiffant!).

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de son voyage de mère au pays du cancer d’un enfant. Et de ce qu’elle en a fait. J’ai été témoin de ce voyage familial, de son intensité, de ses moments de désespoir, de ses larmes comme de ses moments de Joie, d’espoir, de Fête (parce que Constance sait vraiment bien célébrer!)

Voilà: à 19 ans son fils Martin, beau gosse, sportif, étudiant plein de vie se découvre pris par un cancer redoutable.

Mon propos n’est pas de rentrer dans son histoire médicale, je veux juste en passant honorer sa force de vie et son courage et aussi honorer notre médecine, parce qu’il a le plus souvent été soigné par des gens et des techniques exceptionnels… Il est vivant aujourd’hui et bien vivant!

Constance a lâché séance tenante toute sa vie professionnelle à l’annonce du diagnostic pour organiser la nouvelle vie familiale autour des soins. Elle a remué ciel et terre tous azimuts.

C’est une chercheuse … et elle a inventé un accompagnement « sur mesure » pour la maladie de son fils.

Elle a eu à cœur que les équipes médicales et eux se comprennent, que son fils s’ouvre à la compréhension du sens de la maladie dans sa vie, que la communauté d’amour autour d’eux se soude, que Martin sente tout notre amour, et qu’il garde des « paillettes dans les yeux » tout au long de ces mois grâce à des projets, des fêtes, à court terme comme à long terme…

Martin a repris le cours de sa vie, différent, avec la légèreté de la jeunesse comme la profondeur d’un garçon qui a traversé.

C’est devenu alors une évidence pour cette femme de trouver une place là, d’inventer un métier, de mettre au service des autres toutes ces compétences d’un accompagnement vraiment spécial. De faire profiter les autres de ce réseau tissé dans l’urgence, pour que la maladie soit plus facile à traverser.

Le cancer est un voyage familial, amical, médical évidemment, émotionnel, corporel, psychologique, énergétique et j’en passe … Et pour toutes ces dimensions chamboulées, menacées, éprouvées il existe la possibilité d’un accompagnement, d’appui, de ressources.

C’est la naissance de La Vie Kintsugi.

Le Kintsugi est un art japonais qui transforme un objet de céramique brisé en oeuvre d’art. L’objet, recollé à la laque-or non seulement reprend vie, mais trouve là une beauté, une valeur unique… Belle métaphore!

La Vie Kintsugi est une plateforme d’entraide et d’information humaine dédiée aux personnes malades, créée pour informer sur toutes les clés de soins existants pour prendre la maladie en main, et accompagner les personnes malades et leurs accompagnants. Le « life planner » vous aide à traverser cette aventure éprouvante moralement et physiquement mais aussi et surtout à redéfinir votre projet de vie avec la maladie.

 

Florentine d’Aulnois Wang

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Séparation en Conscience

Parfois, l’espace sacré de notre relation s’est rempli de trop de cauchemars, ou de cauchemars insolubles. Quand l’intimité physique, la vie ensemble ne supportent plus entre nous le niveau supérieur d’enseignement, soit que nous n’en ayons pas trouvé l’accès, soit que le temps est venu de passer à autre chose, il reste la possibilité de se séparer. Et parce que nos Brutus ont pu nous faire dire ou commettre de l’irréparable, il est parfois sage de le faire.

La séparation n’est pas dramatique en soi, elle est même parfois souhaitable. Ce qui est dramatique, c’est de se séparer lorsque l’on s’aime encore, que l’autre reste cette source inépuisable de croissance et de guérison qui n’arrive plus à se faire… Que l’attachement tellement puissant n’a pas tari sa source et qu’il faille s’arracher l’un à l’autre.

Or, la plupart des gens se quittent non par désamour, mais pour fuir la douleur. Mais quelle douleur de se séparer quand on s’aime encore !

Lors de la séparation, beaucoup d’entre nous s’embarquent dans la lutte pour trouver de la force, pour éviter de sentir la douleur, par peur, ou d’autres raisons encore… Si cela paraît porter du sens sur le moment, les conséquences sont souvent destructrices. (Il n’est écrit nulle part que se séparer doive passer par de la lutte ou de la haine.)

La plupart des couples réécrivent l’histoire pour définir leur mariage comme un échec au lieu de regarder combien ils ont grandi, joui, vécu, donné, créé ensemble… et au passage, amputent leur joie que cette union ait existé, plutôt que de se nourrir de leur gratitude. Les deux perdent alors leur confiance en eux dans l’engagement amoureux, comme si n’avoir pas fait toute une vie avec leur partenaire scellait leur incapacité à se tourner vers de « bons partenaires ». Et le pire de tout est qu’une séparation malheureuse peut faire perdre confiance en l’amour !

L’échec n’est pas de se séparer mais de s’arracher l’un l’autre des parties de soi et de faire de la bouillie relationnelle, éclaboussant au passage nos enfants, nos familles et même nos cercles d’amis…

L’Intelligence Amoureuse est une proposition qui s’applique aussi dans la séparation. Je plaide pour une séparation en conscience, il y a un chemin magnifique à inventer. Clore une relation amoureuse en conscience est une démarche qui intéresse de plus en plus les couples. C’est une bonne nouvelle dans un monde où le taux de divorce est élevé et le processus souvent traumatique. Il est grand temps de proposer un guide pour transformer une épreuve profonde en un voyage précieux vers ses capacités au lien.

Personne n’a réellement envie de se déchirer. Cependant, sans Intelligence Amoureuse, la douleur, les conseils extérieurs (amis, famille, avocats), la peur, nous portent vers une lutte très éprouvante à divers niveaux. Nous avons peu de guides pour nous aider à traverser ce processus en restant connectés à nos meilleures parts (amour, respect, intégrité, gratitude…).

Aujourd’hui, nous avons le choix, il est possible d’entrer en « séparation collaborative », de se quitter sans bagarre ni arsenal juridique. Et même dans un état d’esprit plutôt agressif ou décidé à lutter, voici quelques bonnes raisons de réfléchir à une séparation en conscience :

  • Les enfants sont les premiers impactés par la façon de se séparer de leurs parents. Il est possible de préserver leur sentiment de sécurité dans la séparation, de leur éviter le sentiment immédiat de culpabilité et de leur offrir un modèle de couple précieux pour leur développement affectif.
  • La co-parentalité dans le futur sera d’autant plus facile à installer que la séparation aura été apaisée. Les conséquences sont directes pour les enfants comme pour les parents (organisation, ambiance, famille, amis…).
  • Les prochaines amours s’épanouiront sur un nouveau terreau, fertilisé et non empoisonné (les blessures d’une séparation difficile s’accumulent avec le non-résolu de notre enfance et impactent la suite de notre vie amoureuse).
  • Mais surtout, rentrer dans la lutte peut faire entrer l’un et l’autre dans ses dimensions les plus sombres et finir dans un pur gâchis relationnel,  coûteux à tous points de vue (émotionnel, physique, relationnel, familial, matériel…).

Si l’issue à vos yeux de la lutte de pouvoir est une séparation, mettez-y votre Intelligence Amoureuse. Ici aussi, soyez conscient et intentionnel.

Ma suggestion:

Ne vous précipitez pas pour vous séparer. Donnez-vous six mois pour faire le travail de couple et apprenez les compétences de l’Intelligence Amoureuse. Ne prenez votre décision qu’à l’issue de ces six mois.

Florentine d’Aulnois Wang in « les clés de l’Intelligence Amoureuse » Larousse 2018

 

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« Trouve le verbe de ta vie, pas le métier mais le verbe »

 Nos enfants, nos ados prennent une place importante dans l’Espace de notre couple !
Inspirée par votre enthousiasme partagé à propos de cette publication  « cher parent, voici la lettre … » , retours qui montrent à quel point nous sommes concernés, curieux, en appétit de partages autour des enjeux de nos adolescents (comme de l’ado qui sommeille encore en nous) ; je vous propose aujourd’hui cette lettre inspirante écrite par Sarah Roubato.

« Salut,

Je te rassure, si je t’écris, ce n’est pas pour te faire la leçon. En fait, j’aimerais plutôt m’asseoir sur un banc avec toi et t’écouter. Mais je sais que tu as beaucoup à faire. Mais si tu as quelques minutes pour la lire, peut-être qu’elle t’aidera. Du moins je l’espère. D’abord je voudrais m’excuser de t’appeler ado. Je déteste les catégories, en particulier celles des générations. Ce n’est pas parce que tu es ado que tu n’es pas une personne à part entière, un citoyen, un consommateur, et qu’à ce titre, tu devrais avoir toute ta place dans les débats publics et dans les discussions “d’adultes”.

Trouve le verbe de ta vie

Qu’est-ce que vous voulez faire plus tard ? Voilà des années qu’on te pose cette question. Et pour celui qui te la pose, cela ne se réduit qu’à une seule chose : ton métier. On te demande quel métier tu veux faire sans même t’avoir présenté toutes les possibilités, puisque voilà dix ans qu’on t’enseigne les mêmes matières à l’école. Moi j’aurais une autre question à te poser.
Quel est le verbe de ta vie ? Pas le métier, non, le verbe. C’est lui qui va tracer les chemins de ta vie. Oui je dis bien les chemins, car dans le monde de demain, avoir plusieurs chemins de vie, de carrière, de métier, ne sera pas réservé aux atypiques. J’en rencontre tous les jours : des ingénieurs qui deviennent boulanger, des comédiens qui deviennent pilote, des avocats qui deviennent activiste dans une association. À toi qui changes d’avis, qui n’es pas sûr d’être un littéraire ou un scientifique – comme si les deux étaient incompatibles ! – on te dira que tu devrais te décider. Et si on regardait ça autrement, en se disant que ceux qui s’intéressent à des domaines différents, qui sont capables d’aller de l’un à l’autre, qui savent s’adapter à de nouveaux contextes, à d’autres manières de faire, sont des multi-potentialistes. Des gens qui amèneront le savoir qu’ils ont acquis dans un domaine dans un autre. Des gens qui ouvrent les horizons, qui fabriquent de nouveaux potentiels. Mais il y a quelque chose qui rend logique leurs bifurcations : leur verbe.
Bertrand Piccard est un psychiatre et aviateur suisse. Il a inventé le premier avion qui vole avec énergie solaire. Cet homme a soif d’innovation et d’aventure, il aime scruter les domaines inexplorés et il respecte la nature. S’il n’avait pas rencontré un avion un jour, il aurait pu être spéléologue, photographe sous-marin, sauveteur d’animaux sauvage. Dans ce qu’il aurait fait, il aurait cherché l’innovation et l’aventure. Ton métier est au service de ton rêve.
Saïd Bennajem a été champion de France de boxe, vice champion d’Europe de boxe et sélectionné aux JO de Barcelone. Il a créé la boxe féminine française et enseigne aux enfants, en leur proposant un soutien scolaire dans une salle au-dessus du ring à Aubervilliers. Si Saïd n’avait pas rencontré la boxe, il n’aurait pas raté sa vocation. Non, il aurait simplement fait ce qu’il veut faire – se dépasser, se battre dans le respect, transmettre – dans un autre domaine, avec la même rage, la même discipline, la même sueur, le même courage d’inventer quelque chose qui ne se fait pas.
Kiran Bedi est une femme indienne qui a introduit la méditation dans les prisons. Cette femme cherche à changer les systèmes. À y amener de l’écoute, de soi et des autres. Si ça n’avait pas été les prisons, elle aurait pu changer les écoles ou bien les hôpitaux. Les contextes dans lesquels tu fais ce que tu as à faire sont le fruit des accidents de la vie, des rencontres, du hasard, des circonstances. Peu importe que ce soit dans une entreprise, une association, une forêt, une école ou une scène, tu feras toujours ce qui te correspond, si tu trouves ton verbe.
Si le verbe de ta vie c’est aider, tu pourras autant être avocat, médecin urgentiste ou travailler dans une ONG. Si c’est transmettre, tu pourras être enseignant aussi bien que journaliste ou comédien. Veux-tu découvrir des choses (archéologue, historien, chimiste, biologiste) veux-tu en inventer (ingénieur, magicien) veux-tu les exprimer (écrivain, musicien, artiste), les analyser (éditorialiste, analyste politique, sociologue) ? Veux-tu soigner, guérir, protéger, défendre ? Bien sûr, après, il faut affiner. Trouver la matière dans laquelle ton verbe va agir : les mots, le corps, l’image, la nourriture, les animaux. Chacun est plus ou moins sensible à une matière. Tu peux être un inventeur génial de jeux vidéos ou de pâtisseries. Tu peux combiner tes savoir-faires : créer des jeux vidéos et en faire la musique, sculpter tes pâtisseries en oeuvres d’art. Et puis il faut se poser aussi la question de ton mode de vie : veux-tu des horaires fixes ou irrégulières, veux-tu rester au même endroit ou bouger, travailler à l’extérieur ou dedans ? Et enfin, mais peut-être surtout, savoir au service de quoi tu mets ton verbe : du système capitaliste de production de richesse qui met en compétition les individus, qui détruit la terre et ses êtres vivants, ou bien d’un autre système basé sur le respect du vivant et l’entraide ? Dans les deux, tu pourras te faire valoir, te dépasser, innover. Tu peux exercer le même métier pour servir deux visions du monde totalement opposées. Demain, le métier ne sera pas nécessairement le centre de nos vies. Il faut trouver un métier qui te fasse vivre et qui te laisse vivre. Un métier qui nous laisse le temps d’apprendre, de découvrir, de nous émerveiller, de vivre avec les autres. Qui nous permette d’habiter le temps au lieu de lui courir après.

Prends le temps de te tromper !

Oui je sais, j’avais dit que je ne donnerais pas de conseils, j’avoue que j’abuse un peu. Mais laisse-moi t’en donner un qui va peut-être te surprendre : prends ton temps de te tromper. Tu as le droit de te tromper. Si tu ne le fais pas avant trente ans, tu le feras quand ? Mais il y a une chose que tu n’as pas le droit de faire: tricher avec ton rêve. Un jour j’ai rencontré un homme qui était musicien, il avait du succès, et puis une nuit – tu sais, une de ces nuits où les objets qui nous entourent ont l’air de nous demander ce qu’on fait là – une nuit il a quitté une vie qui ne lui ressemblait plus. Il a vendu sa maison, fermé ses comptes en banque, et il est parti vagabonder le pays. Cet homme pose une question, qu’il a mis des années à trouver : Qu’est-ce que j’ai fait pour mon rêve aujourd’hui, et en quoi s’occupe-t-il de la beauté du monde ? Pose-toi cette question tous les jours !
Et surtout ne vas pas croire que certains rêves valent mieux que d’autres, sous prétexte que les chemins sont déjà tracés à l’école. On voudrait te faire croire que les sciences, les maths, le français, la philo, l’histoire, sont plus importants que la musique, le sport, l’art, le théâtre, la couture, le bricolage, la cuisine, et tous les autres domaines qui n’ont pas leur place à l’école, ou une si petite place. As-tu jamais regretté que ces domaines soient considérés comme des loisirs ou des passe-temps ? Regarde autour de toi : l’art, le sport sont considérés comme des divertissements, des loisirs à consommer le weekend. Dans d’autres sociétés, ils sont le centre même de l’apprentissage et du développement de chaque personne. Toi et moi savons très bien que le système éducatif ne te propose qu’un éventail très restreint de toutes les possibilités qui s’offrent à toi. Si tu crois qu’un diplôme suffira à atteindre un métier… mais je suis sûre que tu ne crois déjà plus à ce mythe. Tu sais bien qu’il faut du réseau, des connaissances dans le milieu, bien se présenter, la chance, le carnet d’adresses. Bien sûr dans certains domaines, tu vas galérer un peu plus pour trouver une place. Parce que justement le système ne t’aura pas tracé un chemin. Tu devras te le tracer toi-même. Tant mieux ! Il sera plus beau. Bien sûr ça te demandera encore plus de travail, de peine et de discipline, mais au moins, tu n’auras pas triché avec ton rêve.
Si les études t’offrent un chemin direct vers ce que tu veux faire, vas-y. Mais n’oublie pas d’aller voir comment ça marche dans le monde, dans le concret. Va voir les gens qui pratiquent ce métier, parle avec eux, demande-leur de venir visiter leurs locaux, leur bureau, propose ton aide. Prends une année au milieu de tes études pour connaître comment ça marche, ici et dans d’autres pays. Je t’ai dit que je n’aimais pas les catégories d’âge. Toi non plus, peut-être. Alors fréquente des gens plus âgés que toi. Quand un expert voit un p’tit jeune débarquer et dire je veux apprendre ce que vous faites, montrez-moi, s’il voit dans tes yeux assez de confiance et d’envie, s’il voit que tu t’obstines et que tu es prêt à travailler, je te garantis que ce qu’il va partager avec toi vaudra tous les cours du monde. Quand tu reviendras en classe après, tu en sauras beaucoup plus que ceux qui n’auront fait que suivre des cours pour avoir des notes pour avoir un diplôme. N’oublie pas aussi que tu as le droit de bifurquer, de prendre d’autres chemins, à trente ans, à quarante ans, quand tu veux ! Ce n’est pas à toi de plier tes envies pour qu’elles rentrent dans les cases du système. C’est à toi d’utiliser ce que la société t’offre pour réaliser ton rêve. Un rêve qui, je l’espère, s’occupera de la beauté du monde. Tu te demandes peut-être ce que j’ai fait pour parler comme ça. Tu t’imagines que j’étais une de ces élèves qui ne savaient pas ce qu’ils voulaient faire. En fait c’est le contraire. J’ai toujours su ce que je voulais faire – écrire, exprimer les puissances endormies que les gens gardent en eux – et j’étais très bonne élève. Les voies m’étaient donc toutes tracées, les voies royales. Seulement à chaque fois j’ai bifurqué, car je n’ai jamais fait de compromis avec mon rêve. Je voulais aller voir derrière l’école, la formation, le diplôme, vers quoi on m’emmenait. Alors je ne te dis pas de ne pas faire d’études, je te dis simplement que tu auras le droit de changer, d’explorer d’autres horizons, d’apprendre et de te former autrement. Et l’un des meilleurs outils pour ça, ce sont les langues.

Offre-toi tous les horizons !

Tu vas peut-être me dire que tu n’aimes pas l’anglais, que tu es nul en espagnol, que c’est trop dur l’allemand. Ça te saoule les listes de vocabulaire à apprendre et les phrases à remplir. Comme je te comprends ! Mais que ça ne te décourage pas d’apprendre une langue ! On peut ne pas aimer les cours de langue. On ne peut pas ne pas aimer parler et comprendre une autre langue. Pouvoir regarder des films avec tes acteurs préférés et entendre vraiment comment ils parlent, comprendre les paroles des chansons que tu aimes, pouvoir utiliser des logiciels en anglais, écouter les infos d’autres pays, et ne pas se sentir con quand on voyage et qu’on demande son chemin ! Une langue, c’est une porte ouverte sur une autre manière de penser, c’est comme si d’un coup tu doublais la surface de ton horizon. Tu verras alors ta société, ton pays avec un oeil nouveau.

Toi consommateur, tu as un pouvoir immense

Je sais que tu es bien plus sensible que la génération de tes parents à la destruction de la planète. Je ne sais pas si dans ton quotidien tu y participes, ou si tu fais déjà des choix pour limiter ton impact. Sache que tu as un pouvoir immense : tu es consommateur. C’est pour toi que de grandes industries pillent les ressources, détruisent des forêts, rendent des enfants malades, exploitent des travailleurs, maltraitent des animaux. C’est pour ton bon plaisir. Oui, tu es aussi responsable. Il suffirait que les gens arrêtent d’acheter pour que ça ne se fabrique plus. Bien sûr on se sent minuscule. Tu peux ne plus consommer du Nutella, en mettant dans la balance le plaisir que tu en tires et les horreurs que ça crée. Mais le rayon du magasin en sera toujours plein. D’accord. Mais sans ton premier geste, il n’y en aura pas d’autres qui suivront ton exemple. Et si on mettait bout à bout tous les pots de Nutella que tu auras avalé, combien de palmiers, combien de cris d’orang-outans et d’hommes et d’enfants dont les villages sont brûlés cela représente ? Tu es assez grand pour avoir une conscience et pour être fier de ce à quoi tu participes. Tu as la chance de vivre à une époque où des milliers de chercheurs, d’ingénieurs, d’inventeurs, trouvent d’autres manières de faire, d’autres produits qui respectent le vivant. Le changement de société se fait dans le minuscule et dans le grandiose. Dans le geste dérisoire d’un homme au Pays Bas qui se met à nettoyer la berge d’une rivière où il passe tous les matins, et dans le projet démentiel d’un ingénieur de dix-neuf ans qui invente un filtre pour nettoyer les océans.

À ton tour, écris une lettre

Ce que tu as en toi est immense, parce qu’il n’est pas encore dessiné. Tu es un bouquet de potentiels. Ne laisse jamais rien ni personne l’écraser. Je regrette qu’on ne te demande pas plus souvent ton avis pour exprimer ce que tu ressens par rapport au monde et à demain. Alors, si tu as le temps, si tu en as envie, je te propose une expérience. D’écrire à ton tour une lettre, une lettre à un destinataire qui ne peut pas te répondre. Lettre à quelque chose que tu as en toi, à ce qui t’est extérieur, à un animal, un objet, une personne disparue. Qu’on leur dise que tu es autre chose qu’une boîte qu’on gave de savoir. Quelqu’un qui pense le monde, qui le rêve, qui le dit et qui fera le monde de demain.

À bientôt

 Sarah Roubato

 

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Cher parent, voilà la lettre que j’aimerais pouvoir t’écrire. Ton ado.

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« Cher parent:
Ce conflit dans lequel nous sommes là, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas te le dire parce que je n’ai pas les mots pour …et puis de toute façon ce que je dirais n’aurait pas vraiment de sens. Mais j’ai besoin de ce conflit. Désespérément.

J’ai besoin de te haïr pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives à ma haine, et à celle que tu ressens envers moi. J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe la raison de notre différend : horaires, devoirs, linge sale, chambre en bazar, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations… Peu importe. J’ai besoin de me confronter à toi et j’ai besoin que tu me confrontes en retour.
J’ai vraiment besoin que tu tiennes ton bout de la corde. Tiens le pendant que je secoue, pendant que je cherche mes appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens désormais. Avant je savais qui j’étais, je savais qui tu étais, je savais qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites, et parfois je ne peux les sentir  qu’a travers celles que tu me mets quand je te pousse à bout. Repousser tes limites me permet de  découvrir les miennes. Quand je fais ça je me sens exister, et pendant une minute je peux reprendre ma respiration.
Je sais que le tendre enfant que j’étais te manque. Je le sais, parce que ce tendre enfant me manque aussi, c’est pour partie ce qui est tellement douloureux pour moi en ce moment.
J’ai besoin de ce conflit, j’ai besoin de vivre que, quels que soient mes sentiments, mes émotions, aussi forts, aussi durs qu’ils puissent être; ils ne nous détruiront ni toi ni moi. J’ai besoin que tu m’aimes y compris dans le pire de moi-même, même quand il te semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que ce soit toi qui portes mon amour et le tien. Mon amour pour toi et le tien, mon amour pour moi et le tien.
Je sais combien c’est difficile d’endosser le mauvais rôle, de ne pas se sentir aimé. Je le sais parce que je le vis moi-même.
Cependant j’ai besoin que tu tiennes debout. Va chercher de l’aide auprès d’autres adultes si il le faut, monte un groupe de soutien « survivre à la rage de son ado » si tu veux.  Parce que pour le moment je ne peux pas t’aider…
Juste ne me lâche pas. S’il te plait ne lâche pas ce combat. J’en ai besoin.
C’est ce conflit qui va me montrer que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signent pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter même si je dois décevoir.
Et ce conflit là un jour va cesser. Comme l’orage passe. Et je vais l’oublier, et tu vas l’oublier. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu tiennes à nouveau. Je vais en avoir  besoin encore et encore pendant des années.
Je sais que c’est un boulot ingrat.. Probablement je ne te montrerai aucune gratitude pour cela, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait,je vais même probablement te critiquer pour tout ce travail difficile . Comme si ce que tu fais n’est jamais suffisant. Et pourtant, je compte et je dépends complètement de ta capacité à demeurer en face de moi dans ce conflit. Peu importe combien je gueule, peu importe combien je boude. Peu importe combien je me coupe dans le silence.
S’il te plaît, reste debout et tiens ton bout de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important qui puisse être fait pour moi en ce moment.
Avec amour, ton adolescent. « * Texte original The Letter Your Teenager Can’t Write You  de Gretchen Schmelzer, psychologue américaine . (Traduction Florentine d’Aulnois-Wang).

 

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