L’Amour accompli a deux faces.

omme femme chacun son énergie

[vc_row][vc_column][vc_column_text] » L’amour accompli a deux faces.
La plus connue est la face féminine, l’accueil inconditionnel : « Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je t’accueille, mon amour t’est donné. »
C’est bien sûr l’essence de l’amour maternel, mais la polarité féminine de l’amour accompli se rencontre également en toute femme qui aime ainsi qu’en tout homme puisque, comme l’a montré Jung, tout être humain est porteur des archétypes féminins et masculins.

Moins connue est la face masculine de l’amour accompli.
A l’instar de son homologue féminine, elle consiste dans un oui inconditionnel à l’autre. Mais ce n’est pas le même oui. Non pas accueil, mais désir inconditionnel de l’autre, ce n’est pas un oui de réceptivité mais d’action. Sa formule est : « Qui que tu sois, deviens-le ! »
C’est l’amour-exigence, celui qui somme l’autre d’être digne de lui-même : « Cet être que tu es, ce mystère que je ne connais pas et qui t’échappe aussi à toi-même, je veux l’éprouver, je veux que tu me le donnes et que tu le donnes au monde. »
C’est l’amour du père et le fondement de la juste autorité paternelle.
C’est l’amour du vrai maître, comme du véritable ami. Et c’est une dimension qui existe au cœur de tout authentique amour, raison pour laquelle celui-ci n’est jamais de tout repos !
Celui ou celle qui m’aime en vérité sera toujours sans pitié pour mes masques, mes tiédeurs et mes échappatoires, tout ce qui m’empêche de vivre et d’accomplir la vérité profonde de mon être.

Le désir inconditionnel sans l’accueil inconditionnel est dureté, ce n’est plus de l’amour car il n’y a pas compassion pour les faiblesses de l’autre.
Mais l’accueil inconditionnel sans l’exigence du véritable désir est un confort régressif qui étouffe la vie.

Ainsi peut-on imaginer que l’amour divin est indissolublement masculin et féminin.
S’il existe un Dieu, qui nous aime, c’est avec une tendresse impitoyable.  »

Denis Marquet

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Quand je porte sur l’autre un regard amoureux …

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Quand je porte sur l’autre un regard amoureux, je lui révèle sa nature profonde, je le rappelle à son identité véritable. Comme il est dit dans le chant d’Hakuin :  » Tu erres parmi les mendiants sans te souvenir de qui tu es ».Le regard de celui qui m’aime, ce regard qui voit en moi ce que je suis dans ma profondeur me place dans ma royauté, me remet dans la lumière originelle.
On dit souvent de l’amour qu’il est aveugle, il est visionnaire. Il voit ce que les autres ne voient pas. Il voit derrière les apparences, derrière toutes ces protections que je me suis constituées pour protéger mon cœur. Pendant toute la vie, je suis menacée de toutes parts, par mes éducateurs, et tous ceux qui veulent m’imposer leurs vues. Je me protège toute une vie durant. Mais le regard qui m’aime fait fondre toutes les carapaces dans lesquelles je me suis cachée autrefois pour survivre.
Et pour finir, l’amour est là, bien sûr, pour nous révéler que  » Dieu n’est nulle part ailleurs que partout « , que dans chaque être qui me rencontre sur cette terre, dans chaque regard qui me croise. L’amour est là pour nous dire : dans chacun des êtres que je rencontre, je Te rencontre. Cette expérience de l’amour et de la passion dans nos existences, Maître Eckhart la décrit quand il fait dire à Dieu :  » Il n’y a pas de place pour deux en toi, je ne peux entrer que si tu sors. « . C’est ce que nous ressentons dans une passion quand nous sommes évidés comme un tronc d’arbre par la foudre, quand il ne reste plus rien en nous que ce vide béant et vibrant. La présence de l’autre. Cette expérience absolue du sacré. Cette expérience mystique – puisque la rencontre de l’homme et de la femme est de la même nature que la rencontre de l’âme et de Dieu.

 

Christiane Singer

in Du bon usage des crises

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L’Espace du Couple…comme un Jardin Sacré.

Tomber amoureux, se mettre en amour l’un pour l’autre nous ouvre un Espace et cet Espace est sacré.
Il est donné dans la rencontre, c’est la formule magique 1+1=3, pour certains cet Espace est Le lieu même dans lequel le Divin s’invite dans nos vies.

Cet Espace de l’Amour est unique et spécial.

Parce que cet Espace est le plus grand creuset de croissance et de réparation, bien au delà du plaisir et de la Joie d’aimer et être aimé, nous avons quelques devoirs envers lui, nous avons quelques engagements à prendre …
Dans cet Espace grandissent nos enfants, mûrissent nos projets, baignent nos êtres. Il nous est confié. Il est un des grands cadeaux de la rencontre amoureuse.
Charge à nous de le garder limpide, habité, savoureux, sécure, vivant…
Offrons-y ce que nous avons envie d’y vivre. Tout simplement. En responsabilité. Apprenons à le nettoyer. Prenons garde à ne pas le salir. Entretenons -le.

C’est comme un jardin: Si il y pourrit une carcasse de voiture, si il y traine nos vieilles poubelles, si tout est en friche personne n’a envie d’aller dans son jardin s’y promener, y faire une sieste ou lire un livre…
C’est comme un jardin: Semons-y ce que nous aimons….

C’est l’ombre unique d’un tilleul qui vous transporte? Plantez un tilleul. Il mettra plusieurs années à pousser.C’est ainsi.

Les framboises vous régalent? Plantez des framboisiers!

Vous êtes allergique au mimosa, déplacez-le!

Vous n’aimez pas le cassis? N’en plantez pas!

C’est comme un jardin: c’est du travail de desherber, semer, arroser, bêcher…Et ce travail peut être un vrai plaisir. C’est un engagement, une intention, des gestes recommencés encore et encore, à chaque saison …

Devenez généreux jardinier: Honorez l’autre! Dites votre gratitude! Partagez votre vulnérabilité! Parlez d’amour! Faites l’amour! Semez des projets!Passez du temps ensemble!Aidez-vous l’un l’autre!Soutenez-vous! Faites des dialogues Imago!
Ça c’est le bon terreau, l’eau, le soleil, les graines…

Devenez généreux jardiniers: Pardonnez! Présentez des excuses! Revenez tendrement sur les « hics » pour les comprendre! Reconnectez-vous!

Ça c’est le nettoyage.
Devenez généreux jardiniers: Abandonnez toute critique, jugement, blâme, fuite, agressivité …
Ça c’est ne pas polluer…

 

Le Couple nous ouvre un Espace.

Cet Espace est sacré.

Cet Espace est Unique.

A nous d’y mettre du Sens et de la Joie.

Florentine d’Aulnois-Wang

 

In « Les clés de l’Intelligence Amoureuse » Larousse 2018

 

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de Pornéïa à Agapé… les différentes formes d’amour par Jean Yves Leloup

En français, le problème est que nous n’avons qu’un mot pour parler de l’amour. Nous aimons une femme comme nous aimons Dieu, les framboises, son cheval, son chien… En revanche, en grec, le premier mot pour parler de l’amour est le mot Pornéïa. Il s’agit de l’amour du bébé pour sa mère. C’est-à-dire qu’il la mange ! Ce qu’il aime c’est son lait, sa chaleur, l’objet maternant. Il est magnifique pour un enfant d’aimer de cette façon-là. Il faut voir comme il peut être goulu ! Mais c’est dommage lorsqu’il s’agit d’un homme de cinquante ans… Lorsqu’on sent que c’est un gros baigneur qui vous mange. Nous avons là un amour qui n’a pas évolué. Il existe encore de gros bébés à quarante, cinquante, soixante ans, qui n’ont pas fini de téter, qui n’ont pas fini de manger, qui n’ont pas fini de consommer le monde, de consommer les autres, de consommer le corps !
Après la Pornéïa, il y a Eros. C’est un très beau mot. Souvenons-nous que chez les Grecs, Eros est un dieu. Et nous, de ce dieu enfant et joueur, nous en avons fait un « vieux cochon » ! C’est regrettable, car ce dieu avait des ailes… Il est celui qui va donner des ailes à la Pornéïa, celui qui va mettre de l’intelligence dans la pulsion.
Qui va élever l’amour du bébé ?
Oui, l’élever, l’éveiller. Eros est l’amour de l’inférieur vers le supérieur, l’amour de la beauté. On le trouve chez Platon: « L’amour des beaux corps qui éveille l’amour des belles âmes. » Mais seulement s’il y a de l’Eros ! Car si l’amour des corps n’éveille pas l’amour des âmes, nous sommes encore dans la Pornéïa, dans la consommation.
Cependant, par l’Eros, tout d’un coup, dans l’étreinte des corps, dans l’attirance, dans la pulsion, naît aussi l’amour de l’autre, de sa beauté, amour qu’on ne peut pas avoir… qu’on ne peut pas consommer. Là, notre amour prend des ailes. C’est la totale dimension érotique. L’amour devient intelligent; nous ne sommes plus seulement des bêtes… nous sommes aussi des anges. Mais nous sommes tout de même toujours des bêtes !
Puis, après Eros, nous avons la Philia.
Encore un très beau mot, que l’on retrouve dans « philosophie ». Philia, Philéo, c’est: « je t’aime d’amitié ». Ce n’est pas l’amour de l’inférieur vers le supérieur, non plus que l’amour de celui qui manque vers celui qui a (souvenez-vous qu’Eros est fils de Pauvreté – le manque – et d’Habileté). Eros est à la fois plein de malice et plein de manque. L’amour érotique est très subtil, très malin, espiègle. C’est un lutin… mais en même temps, il y a du manque. Alors que la Philia, c’est aimer l’autre en tant qu’autre. C’est un amour d’échangés: je te donne et je reçois, je partage ce que je suis et je reçois ce que tu es. C’est l’amour humain proprement dit. Très peu d’êtres arrivent à s’aimer déjà de cette façon !
Lorsqu’on arrive à Eros, c’est déjà pas mal… Pourtant la Philia, l’amour de l’autre en tant qu’autre, aimer son ami…, c’est très beau, c’est l’échange, car l’autre est un autre moi-même.
Dans cet amour-là, il n’y a plus de manque ?
Oui et non. Il y a du partage, de l’échange. C’est l’amour des ego, où chacun est le soutien de l’autre, aide l’autre à aller vers le meilleur de lui-même, révèle à l’autre le meilleur de lui-même.
Maintenant, au-delà de la Philia, il y a l’Agapè.
Dans le vocabulaire grec, Agapè est un mot nouveau. Ce fut le christianisme qui amena la naissance de ce mot. Il naît un nouveau mot quand naît une nouvelle expérience. Ce fut l’expérience de l’amour gratuit, de l’amour pour rien !
Quand j’aime mon ami, j’attends au moins de lui qu’il m’écoute, qu’il me rende ce que je lui donne. Mais l’Agapè, lui, est un amour purement gratuit ! C’est surnaturel… Cet amour-là n’est pas de ce monde. Pour un psychanalyste, I’Agapè n’existe pas ! Pour lui, au plus haut niveau, n’existe que l’échange, et encore, il en doute souvent… Il pense que seul l’amour de désir peut exister. L’Agapè est impossible, parce que c’est la gratuité !
Parfois je donne l’exemple de l’amour d’une mère pour son enfant. Mais, finalement, je n’en suis même pas sûr… Une mère attend tellement d’être aimée… Nous produisons des « objets aimants ». Nous demandons à notre enfant l’amour qui nous a manqué. L’Agapè, lui, est véritablement un amour divin. Le signe pour savoir si on le vit, c’est d’aimer ses ennemis ! Etre capable d’aimer ceux qui ne nous aiment pas, d’aimer ceux qui nous méprisent. Là, nous touchons une réalité qui n’est pas de ce monde, nous touchons le divin en nous.

Il me semble que nous sommes appelés à cette divinisation. Mettre de l’Agapè dans l’enfant qui est en nous, qui veut consommer l’autre. Ne plus avoir peur de la pulsion, mais y mettre de l’Agapè. Mettre de l’Agapè dans l’Eros, mettre de l’Agapè dans la Philia… Et là, connaître l’amour gratuit !

Extrait d’une interview de Jean-Yves Leloup

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L’amour accompli a deux faces…

L’amour accompli a deux faces. La plus connue est sa face féminine, l’accueil inconditionnel :
« Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je t’accueille, mon amour t’est donné. »

…Moins connue est la face masculine de l’amour accompli. …Non pas accueil, mais désir inconditionnel de l’autre…
Sa formule est : « Qui que tu sois, deviens-le ! »
C’est l’amour exigence, celui qui somme l’autre d’être digne de lui-même :
« Cet être que tu es ce mystère que je ne connais pas et qui t’échappe aussi à toi-même, je veux l’éprouver, je veux que tu me le donnes et que tu le donnes au monde. »
…Le désir inconditionnel sans l’accueil inconditionnel est dureté, ce n’est plus de l’amour, car il n’y a pas de compassion pour les faiblesses de l’autre. Mais l’accueil inconditionnel sans l’exigence du véritable désir est un confort régressif qui étouffe la vie.
Ainsi peut-on imaginer que l’amour divin est indissolublement masculin et féminin. Dieu nous aime avec une tendresse impitoyable. »

Denis Marquet,

(Nouvelles Clés 2006)

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