Je me souviens de ces deux ou trois fois où j’ai fait l’amour dans ma vie.

amour de ma vie

De retour d’un séminaire de quelques jours sur l’amour et la sexualité dans le couple, je réalise que je n’ai pas du faire l’amour plus de deux ou trois fois dans ma vie.
C’est à la fois un choc et un soulagement.
Un choc, car l’image de moi-même comme un homme aimant est écornée dans la réalisation que la quasi-totalité des rapports sexuels que j’ai eus n’étaient rien d’autre que de la masturbation à deux. Certes il y avait la douceur, la tendresse, le respect, la volonté d’union, et je pensais qu’il suffisait de cela pour que l’acte sexuel soit un acte d’amour. Je comprends aujourd’hui que si ces éléments sont nécessaires, ils ne sont pas suffisants. La moindre recherche d’excitation, la moindre recherche de plaisir, la moindre recherche d’orgasme, la moindre attente de libération de tensions physiques ou psychologiques, la moindre volonté de donner du plaisir, et s’immisce dans l’acte charnel des éléments qui vont générer une sourde animosité, une sensation d’épuisement, une forme de dépression, une dépendance, un sentiment de manque, l’impression de ne pas être aimé assez, de ne pas être aimé totalement, de ne pas être aimé correctement.
C’est un choc, et c’est également un soulagement. C’est comme si les pièces d’un puzzle se mettaient en place. Ce qui n’était qu’impressions vagues, qu’intuitions impossibles à formuler, devient clair. Je comprends consciemment ce que quelque chose en moi avait pressenti. Je comprends pourquoi l’amertume, la déception, la frustration, l’envie d’union qui s’émousse avec le temps; je comprends pourquoi et comment la sexualité, au lieu de rapprocher les amants, ne fait que les éloigner l’un de l’autre. Je comprends aussi comment les tentatives de transcender la sexualité, que ce soit par la chasteté ou par les techniques de sexualité sacrée, ne font qu’alimenter davantage la confusion.
Et je ressens une immense gratitude pour les deux ou trois fois où j’ai fait l’amour dans ma vie. Sans l’empreinte de ces moments merveilleux, sans leur altitude, je n’aurais jamais pris la mesure de la médiocrité des autres fois, je me serais raconté que si, c’était bien, j’aurais nié la sourde présence de la souffrance. Il semble tellement légitime et naturel d’attendre que l’union sexuelle comble un vide, relâche une tension, soit source de plaisir. Il est si facile de confondre le plaisir avec l’amour, si facile de confondre le plaisir avec la joie, la sécurité avec la liberté.
Et pourtant, n’avons-nous pas tous fait cette expérience troublante de vivre avec un ami, avec une amie, des instants d’unité, des instants d’intimité tels que nous n’en n’avons peut-être jamais connu avec notre mari, notre femme, notre amant, notre maîtresse? Ces instants magiques où toute distance est abolie, où la joie est à la fois intense et profondément paisible, où nous nous sentons totalement avec l’autre et en même temps si profondément en nous-mêmes. Ces instants qui nous laissent libres, complets, où quand chacun part de son côté, il n’y a ni manque ni éloignement; rassasiés, satisfaits, entiers, reliés. Nous ne nous sommes pas touché, pas effleuré, et pourtant…
Dans mon expérience, ce qui a induit ces instants d’intimité, de reliance en soi avec l’autre, ça a été d’être totalement nus l’un avec l’autre. Pas la nudité des corps, pas le retrait des vêtements, la nudité des âmes, le retrait des armures. Nus l’un avec l’autre, partageant ouvertement ses joies et ses peines, ses attentes, ses déceptions, son coeur brisé, ses sentiments, ses sensations, ses pensées, ses interprétations, chacun laissant l’autre lire en soi comme dans un livre ouvert, sans étalage, sans pudeur, dans la simplicité. C’était à l’occasion d’une thérapie de groupe, d’un séminaire de libération émotionnelle, c’était en faisant le Travail. C’était un ami venant vers moi le coeur brisé, désespéré, toutes protections abattues. C’était l’humain, nu.
Je me souviens de ces deux ou trois fois où j’ai fait l’amour dans ma vie. Je me souviens de l’intense souffrance de deux êtres qui ne parvenaient plus à se relier, de longues heures de partage de ce que chacun vivait, de cette volonté de retrouver l’amour, de ce désespoir de ne pas y parvenir. Des heures et des heures de partage, une nuit qui semblait n’en plus finir à ôter couche par couche ce que chacun utilisait pour se dissimuler. Et enfin, un moment magique de retrouvailles, chacun parvenant à retrouver le chemin de l’amour en soi, les corps s’unissant alors dans la plénitude de l’amour retrouvé. Un acte charnel qu’un témoin extérieur aurait pu croire fade, deux corps quasi-immobiles, deux regards plongés l’un dans l’autre, deux êtres baignant dans une même présence, silencieux, recueillis, dans un instant interminable, suspendus hors du temps, libres du passé, libres du futur, dépossédés de tout désir, de tout besoin, de toute attente. Pas de gymnastique, pas de sport en chambre, pas de cris, pas d’orgasme génital, pas de technique tantrique, pas de chakra, pas d’histoire d’union cosmique, juste l’un dans l’autre, recueillis comme on peut l’être quand on entre dans un temple, dans une église, parcourus de vagues d’amour, tétanisés par l’intensité de cet amour.
C’était il y a si longtemps, et c’est si présent.

D. Havé

(témoignage magnifique publié ici avec son autorisation chaleureuse)

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J’ai appris tellement de choses de vous autres, les humains…

«Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m’offrait un bout de vie, je profiterais de ce temps le plus que je pourrais. Il est fort probable que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais en définitive tout ce que je dis. J’accorderais de la valeur aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus, j’entends que pour chaque minute dont nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais quand les autres se détendent, je me réveillerais quand les autres dorment. J’écouterais lorsque les autres parlent et… combien je savourerais une bonne glace au chocolat.
Si Dieu me faisait présent d’un bout de vie, je me vêtirais simplement, m’étalerais à plat ventre au soleil, en laissant non seulement mon corps à découvert, mais aussi mon âme.
Bon Dieu, si j’avais un cœur, j’écrirais ma haine sur la glace et attendrais que le soleil se lève. Dans un rêve de Van Gogh, je peindrais sur les étoiles un poème de Benedetti et une chanson de Serrat serait la sérénade que je dédierais à la lune. J’arroserais de mes larmes les roses, afin de sentir la douleur de leurs épines et le baiser de leurs pétales.
Bon Dieu, si j’avais un bout de vie… Je ne laisserais pas un seul jour se terminer sans dire aux gens que je les aime, que je les aime. Je persuaderais toute femme ou homme qu’ils sont mes préférés et vivrais amoureux de l’amour. Aux hommes, je prouverais combien ils sont dans l’erreur de penser qu’ils ne tombent plus amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent en ne tombant plus amoureux. Aux anciens, j’apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse, mais avec l’oubli.
J’ai appris que tout le monde voulait vivre dans le sommet de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur est dans la façon d’escalader. J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre avec son petit poing, pour la première fois le doigt de son père, il l’a attrapé pour toujours.
J’ai appris qu’un homme a le droit de regarder un autre d’en haut seulement lorsqu’il va l’aider à se mettre debout. Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais qu’aujourd’hui c’est la dernière fois où je te vois dormir, je t’embrasserais si fort et prierais le Seigneur pour pouvoir être le gardien de ton âme. Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je dirais « je t’aime » et je ne présumerais pas, bêtement, que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une deuxième chance pour bien faire les choses, mais si jamais je me trompe et aujourd’hui c’est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t’aime, et que je ne t’oublierai jamais. Le demain n’est garanti pour personne, vieux ou jeune.
Aujourd’hui est peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. Alors n’attends plus, fais-le aujourd’hui, car si demain n’arrive guère, sûrement tu regretteras le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, une étreinte, un baiser et que tu étais très occupé pour leur accorder un dernier vœu.
Maintiens ceux que tu aimes près de toi, dis leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aimes-les et traite les bien, prends le temps de leur dire « je suis désolé », « pardonnez-moi », « s’il vous plait », « merci » et tous les mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi de par tes idées secrètes. Demande au Seigneur la force et le savoir pour les exprimer. Prouves à tes amis et êtres chers combien ils comptent et sont importants pour toi. Il y a tellement de choses que j’ai pu apprendre de vous autres…Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l’on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort».
Attribué à Gabriel Garcia Marquez

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Le câlin comme voix du coeur, le câlin comme voie du coeur

calin

L’homme a besoin d’être un centre d’attention. C’est l’un des besoins les plus fondamentaux des êtres humains. Si on ne prend pas soin de lui, l’être humain meurt. S’il ne sent pas qu’il est important pour quelqu’un, au moins pour quelqu’un, toute sa vie devient insignifiante.

Aussi, l’amour est la plus grande thérapie qui soit. Le monde a besoin de thérapie parce que le monde manque d’amour. Dans un monde vraiment vivant d’amour, aucune thérapie ne serait nécessaire, l’amour serait suffisant, plus que suffisant.

Le câlin est simplement un geste d’amour, de chaleur, d’affection. La sensation de chaleur qui se déverse de l’autre personne fait dissoudre de nombreuses maladies en vous, fait fondre l’ego froid comme de la glace. Cela vous fait retrouver l’enfance.
De nos jours, les psychologues sont bien conscients du fait que si un enfant n’est pas étreint, embrassé, il va manquer d’une certaine nourriture. Tout comme le corps a besoin d’aliments, l’âme a besoin d’amour. Vous pouvez satisfaire à tous les besoins matériels de l’enfant, lui donner tous le confort matériel, si les câlins manquent, l’enfant ne deviendra pas un être en pleine santé. Au fond de lui, il restera triste, ignoré, négligé, abandonné. Il aura reçu de bons soins, mais il n’aura pas été materné.
Il a été observé que si un enfant ne reçoit pas de câlins, il commence à se replier sur lui-même — il peut même en mourir — bien que tout le reste soit à sa disposition. Sur le plan corporel, il reçoit tous les soins, mais aucun amour n’entoure l’enfant. Il devient esseulé, il devient déconnecté de l’existence.
L’amour est notre connexion, l’amour est notre racine. Tout comme vous respirez — pour le corps, c’est absolument essentiel : arrêter de respirer et vous n’existez plus — de la même manière, l’amour est le souffle intérieur. L’âme vit par l’amour.
L’analyse n’y parviendra pas. L’esprit et la clarification, la connaissance et l’érudition n’y parviendront pas. Vous pouvez savoir tout ce qu’il faut savoir sur la thérapie, vous pouvez devenir un expert, si vous ne connaissez pas l’art d’aimer, vous restez uniquement à la surface du miracle de la thérapie.
(…) Le câlin est un simple geste d’unité — même le geste apporte une aide. Si ce geste est vrai — pas seulement un geste, mais votre cœur y est aussi présent — il peut être un outil magique, il peut faire des miracles. Il peut transformer une situation dans son ensemble, instantanément… Le câlin est tout simplement l’une des choses les plus importantes.
(…) Quand vous aimez une personne, la seule verbalisation n’est pas suffisante, les mots ne suffisent pas, quelque chose de plus substantiel est nécessaire, les mots ne sont qu’abstraits. Vous devez faire quelque chose. Tenez la main, étreignez la personne, embrassez-la, prenez-la dans vos bras. Cela vous aidera tous les deux — si vous pouvez vous fondre tous les deux dans l’embrassade, vous allez redevenir plus jeunes, plus frais, plus vivants. C’est tout le processus de la guérison.
L’analyse est la voie du mental, le câlin est la voie du cœur. Le mental est la cause de toutes les maladies et le cœur est la source de toute guérison.
– OSHO –
in L’ Âme du Monde

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L’amour est une traversée, un voyage…

L’amour est une traversée, un voyage. Nous sommes faits pour que toutes les fleurs et tous les cailloux du chemin nous entrent dans la peau. Nous sommes faits pour nous laisser aimer quand nous aimons. Et ce n’est pas la femme qui aime l’homme ou l’homme la femme, pas seulement : ils sont aimés ensemble.

Tu vois bien que tout est à sa place : le corps et l’âme. Tu vois bien que l’amour entre dans nos corps, s’y fait chair, y devient plus lourd que nous-mêmes – le plus lourd et le plus tenace de nous-mêmes –, mais aussi qu’il s’échappe. Après l’amour nos corps sont là, mais nous les regardons. C’est même le seul moment qui nous soit donné pour les regarder. Et s’ils ont été de bons chemins, s’ils ont bien laissé passer l’amour, ils sont beaux, ils sont simples. Ils n’ont jamais été aussi simples.

Jacques Lusseyran  in Conversation amoureuse

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Merci! Nous sommes tellement beaux…

Je vous suis tellement reconnaissante! Depuis ce vendredi 13 novembre ,comme tous,je suis secouée et je nous vois dans notre pleine humanité. Vulnérables et tellement Puissants.
Je nous vois pleurer, partager notre douleur et nos peurs, et aussi je nous vois magnifiquement nous déployer, prendre soin les uns des autres…
Cet électrochoc réveille en masse ce qu’il y a de plus beau en nous.
Quelle chance d’être là dans cette vague qui déploie et qui offre son charisme, son courage, sa créativité, son humour, son impertinence, son amour, ses talents, sa tendresse avec tellement de générosité. Dans ce pire qui nous arrive nous sommes en train de tellement nous aider les uns les autres!
Je reçois un cadeau de toutes ces paroles d’amour relayées, ce recueillement intense, ces prières cette solidarité incroyable, ces hommages touchants, les lumières tricolores partout dans le monde, les bougies, les fleurs, les sourires des passants à Paris, cette tendresse nouvelle des yeux croisés dans le métro, cette frénésie sur les réseaux sociaux qui partagent et partagent. C’est bon de sentir que chacun dans son talent, chacun dans sa vibration , chacun dans sa connexion accouche un nouveau monde dans cette douleur.
Plus que jamais nous osons notre vraie dimension d’amour.
Nous sommes en train de faire de cette horreur le meilleur que nous puissions: de la vie, de l’amour, de la connexion, du partage, de la paix…

Fuck You obscurité!

Faisons l’Amour! Faisons la Paix! Faisons l’Intelligence! Faisons la Vie!
Même si je pleure aussi ces morts de partout, votre beauté me rend ma confiance en l’Homme, je ne me laisserai pas terrifier et c’est grâce à vous .
Alors merci encore à tous et toutes pour la beauté que vous êtes. Gratitude.

Florentine d’Aulnois-Wang

 

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de Pornéïa à Agapé… les différentes formes d’amour par Jean Yves Leloup

En français, le problème est que nous n’avons qu’un mot pour parler de l’amour. Nous aimons une femme comme nous aimons Dieu, les framboises, son cheval, son chien… En revanche, en grec, le premier mot pour parler de l’amour est le mot Pornéïa. Il s’agit de l’amour du bébé pour sa mère. C’est-à-dire qu’il la mange ! Ce qu’il aime c’est son lait, sa chaleur, l’objet maternant. Il est magnifique pour un enfant d’aimer de cette façon-là. Il faut voir comme il peut être goulu ! Mais c’est dommage lorsqu’il s’agit d’un homme de cinquante ans… Lorsqu’on sent que c’est un gros baigneur qui vous mange. Nous avons là un amour qui n’a pas évolué. Il existe encore de gros bébés à quarante, cinquante, soixante ans, qui n’ont pas fini de téter, qui n’ont pas fini de manger, qui n’ont pas fini de consommer le monde, de consommer les autres, de consommer le corps !
Après la Pornéïa, il y a Eros. C’est un très beau mot. Souvenons-nous que chez les Grecs, Eros est un dieu. Et nous, de ce dieu enfant et joueur, nous en avons fait un « vieux cochon » ! C’est regrettable, car ce dieu avait des ailes… Il est celui qui va donner des ailes à la Pornéïa, celui qui va mettre de l’intelligence dans la pulsion.
Qui va élever l’amour du bébé ?
Oui, l’élever, l’éveiller. Eros est l’amour de l’inférieur vers le supérieur, l’amour de la beauté. On le trouve chez Platon: « L’amour des beaux corps qui éveille l’amour des belles âmes. » Mais seulement s’il y a de l’Eros ! Car si l’amour des corps n’éveille pas l’amour des âmes, nous sommes encore dans la Pornéïa, dans la consommation.
Cependant, par l’Eros, tout d’un coup, dans l’étreinte des corps, dans l’attirance, dans la pulsion, naît aussi l’amour de l’autre, de sa beauté, amour qu’on ne peut pas avoir… qu’on ne peut pas consommer. Là, notre amour prend des ailes. C’est la totale dimension érotique. L’amour devient intelligent; nous ne sommes plus seulement des bêtes… nous sommes aussi des anges. Mais nous sommes tout de même toujours des bêtes !
Puis, après Eros, nous avons la Philia.
Encore un très beau mot, que l’on retrouve dans « philosophie ». Philia, Philéo, c’est: « je t’aime d’amitié ». Ce n’est pas l’amour de l’inférieur vers le supérieur, non plus que l’amour de celui qui manque vers celui qui a (souvenez-vous qu’Eros est fils de Pauvreté – le manque – et d’Habileté). Eros est à la fois plein de malice et plein de manque. L’amour érotique est très subtil, très malin, espiègle. C’est un lutin… mais en même temps, il y a du manque. Alors que la Philia, c’est aimer l’autre en tant qu’autre. C’est un amour d’échangés: je te donne et je reçois, je partage ce que je suis et je reçois ce que tu es. C’est l’amour humain proprement dit. Très peu d’êtres arrivent à s’aimer déjà de cette façon !
Lorsqu’on arrive à Eros, c’est déjà pas mal… Pourtant la Philia, l’amour de l’autre en tant qu’autre, aimer son ami…, c’est très beau, c’est l’échange, car l’autre est un autre moi-même.
Dans cet amour-là, il n’y a plus de manque ?
Oui et non. Il y a du partage, de l’échange. C’est l’amour des ego, où chacun est le soutien de l’autre, aide l’autre à aller vers le meilleur de lui-même, révèle à l’autre le meilleur de lui-même.
Maintenant, au-delà de la Philia, il y a l’Agapè.
Dans le vocabulaire grec, Agapè est un mot nouveau. Ce fut le christianisme qui amena la naissance de ce mot. Il naît un nouveau mot quand naît une nouvelle expérience. Ce fut l’expérience de l’amour gratuit, de l’amour pour rien !
Quand j’aime mon ami, j’attends au moins de lui qu’il m’écoute, qu’il me rende ce que je lui donne. Mais l’Agapè, lui, est un amour purement gratuit ! C’est surnaturel… Cet amour-là n’est pas de ce monde. Pour un psychanalyste, I’Agapè n’existe pas ! Pour lui, au plus haut niveau, n’existe que l’échange, et encore, il en doute souvent… Il pense que seul l’amour de désir peut exister. L’Agapè est impossible, parce que c’est la gratuité !
Parfois je donne l’exemple de l’amour d’une mère pour son enfant. Mais, finalement, je n’en suis même pas sûr… Une mère attend tellement d’être aimée… Nous produisons des « objets aimants ». Nous demandons à notre enfant l’amour qui nous a manqué. L’Agapè, lui, est véritablement un amour divin. Le signe pour savoir si on le vit, c’est d’aimer ses ennemis ! Etre capable d’aimer ceux qui ne nous aiment pas, d’aimer ceux qui nous méprisent. Là, nous touchons une réalité qui n’est pas de ce monde, nous touchons le divin en nous.

Il me semble que nous sommes appelés à cette divinisation. Mettre de l’Agapè dans l’enfant qui est en nous, qui veut consommer l’autre. Ne plus avoir peur de la pulsion, mais y mettre de l’Agapè. Mettre de l’Agapè dans l’Eros, mettre de l’Agapè dans la Philia… Et là, connaître l’amour gratuit !

Extrait d’une interview de Jean-Yves Leloup

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L’amour accompli a deux faces…

L’amour accompli a deux faces. La plus connue est sa face féminine, l’accueil inconditionnel :
« Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je t’accueille, mon amour t’est donné. »

…Moins connue est la face masculine de l’amour accompli. …Non pas accueil, mais désir inconditionnel de l’autre…
Sa formule est : « Qui que tu sois, deviens-le ! »
C’est l’amour exigence, celui qui somme l’autre d’être digne de lui-même :
« Cet être que tu es ce mystère que je ne connais pas et qui t’échappe aussi à toi-même, je veux l’éprouver, je veux que tu me le donnes et que tu le donnes au monde. »
…Le désir inconditionnel sans l’accueil inconditionnel est dureté, ce n’est plus de l’amour, car il n’y a pas de compassion pour les faiblesses de l’autre. Mais l’accueil inconditionnel sans l’exigence du véritable désir est un confort régressif qui étouffe la vie.
Ainsi peut-on imaginer que l’amour divin est indissolublement masculin et féminin. Dieu nous aime avec une tendresse impitoyable. »

Denis Marquet,

(Nouvelles Clés 2006)

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Ce n’est pas l’amour que nous n’avons pas reçu dans le passé qui nous handicape, mais bien…

« Accorder à l’amour la première place. Dans tout. En affaires comme ailleurs. Vous êtes en affaires pour répandre l’amour. Votre salon de coiffure devrait répandre l’amour. Votre agence devrait répandre l’amour. Votre vie devrait répandre l’amour. La clé de la réussite professionnelle, c’est de se rendre compte qu’elle n’est pas distincte du reste de la vie, mais une extension de votre moi le plus fondamental. Et votre moi le plus fondamental est amour.

La question à se poser est celle ci : « quoi que je fasse, comment dois je le faire ?  » et la réponse est : « avec gentillesse ».

Ce que j’ai subi, ce contre quoi j’ai vu d’autres se débattre n’est pas un argument contre le pouvoir de l’ amour. Je vois également à quel point je résiste à l expérience de l’ amour , quand il me semble plus important de retenir un grief que de m’en défaire. Tout un monde s’est bâti sur la peur. le système de la peur ne sera pas démantelé en une fraction de seconde. nous pouvons travailler sur nous mêmes à chaque instant de notre vie. Le monde se guérit par des pensées d ‘amour, une pensée à la fois. Mère Téresa dit qu’il n’existait pas de grandes actions, juste des petites actions accomplies avec un grand amour. (..) Ce n’est pas l’amour que nous n’avons pas reçu dans le passé qui nous handicape, mais bien l’amour que nous ne donnons pas dans le présent« . 

Marianne Williamson

Un retour à l’amour

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L’amour, nous l’avons tous en nous dès la naissance. La peur nous l’apprenons.

L’amour, nous l’avons tous en nous dès la naissance. La peur nous l’apprenons. Le voyage spirituel consiste à désapprendre la peur et les préjugés, et à accepter le retour de l’amour dans nos cœurs. L’amour est l’essence de la réalité et notre mission sur terre. En être pleinement conscient, et faire l’expérience de l’amour en nous et avec les autres est le sens de la vie. Ce sens ne se trouve pas dans les choses, ce sens se trouve en nous.

Marianne Williamson

Un retour à l’amour

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Est-ce l’homme de ma vie ?  Est-ce la femme de ma vie ?

Au-delà de mélanger nos jours et nos nuits, au-delà de la fête des corps et des cœurs, allons-nous mélanger nos destins ? Allons-nous mélanger nos familles ? Allons-nous mélanger nos chromosomes ? Allons-nous continuer en couple ?
Au début de la relation comme dans des moments de doute la question se pose aux amants: Est-ce le bon ? Est-ce la bonne ?
Nous explorons nos goûts respectifs, nos mondes affectifs, nous explorons la planète sexe, envisageons des projets…
Il est un domaine à vraiment explorer:
La base fondamentale pour le couple est votre capacité, la vôtre et celle de votre partenaire, à regarder vos ombres et danser avec elles… Vos ombres propres, vos ombres à chacun et celles qui naîtront dans la relation elle-même. Parce qu’inévitablement vous aurez à les accueillir dans les différentes saisons du couple…
La question est de savoir à quel point vous vous engagez à embrasser les mouvements sous-marins de la relation. A quel point vous et votre partenaire êtes-vous prêts à mettre au travail ce qui va s’accueillir dans le couple pour le meilleur et pour le pire?

« Tant que nous n’avons pas vu le côté sombre d’une personne nous ne savons pas vraiment qui elle est. Tant que nous ne pardonnons pas le côté sombre de cette personne, nous ne savons pas vraiment ce qu’est l’amour. »   Marianne Williamson

Alors vérifiez : Etes-vous juste heureux de cette relation fraîche et joyeuse ou êtes-vous prêts à plonger dans les profondeurs et vous donner la main quand les orages arriveront…? Parce qu’ils arriveront.
Pendant la phase romantique très peu de couples se posent cette question, ces challenges de la relation semblent si loin, tellement irréels ! Et pourtant cette question est fondamentale.
Trop de couples se retrouvent sous le choc d’avoir perdu leur « grand amour », sans comprendre qu’il est indispensable de se mettre au travail (thérapeutique) quand l’orage gronde…Nous avons tous à nous mettre en route vers nous-même, individuellement et en couple.
Le meilleur thérapeute au monde habite notre relation de couple, c’est notre plus belle et plus fertile école, et aussi la plus complexe (cliquer ici).
Certains d’entre nous vont retrousser leurs manches et faire la démarche, s’accrocher au lien et grandir, d’autres s’envoleront sitôt les premières averses (et seront revisités par leurs ombres dans leurs prochaines relations…)
Rien n’est bien ou mal, mais il y a de grandes douleurs à n’être pas sur la même intention…Alors vérifiez.
Sentez quel est votre engagement à cet endroit-là et quel est l’engagement de votre partenaire, c’est fondamental !
Le couple est une aventure merveilleuse qui demande beaucoup de travail; le grand amour ne se trouve pas, il se construit!

 Et le jeu en vaut la chandelle!

                                                                                                                                             Florentine d’Aulnois Wang

                                                                                                                    Vous aimez? Dites-le!  Partagez!

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Mais moi j’avais fini de crever, je commençais à vivre.

« On se parlait peu, on n’avait pas à se rassurer.

J’étais avec elle tout le temps même quand je la quittais.

Je me demandais comment j’avais pu vivre avant si longtemps sans la connaître, vivre dans l’ignorance.

Dès que je la quittais elle grandissait à vue d’œil.
Je marchais dans la rue et je souriais à tout le monde, tellement je la voyais partout.
Je sais bien que tout le monde crève d’amour car c’est ce qui manque le plus, mais moi j’avais fini de crever et je commençais à vivre. »

Romain Gary

in L’angoisse du Roi Salomon

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Voeux d’amoureux…Un rituel à deux pour la nouvelle année.

Ce passage entre deux ans est une belle occasion de nous connecter à l’autre et à nous-même dans les yeux de l’autre, de nous honorer et de nous ouvrir à nos prochains pas. Une occasion de regarder tout ce que nous avons accompli dans l’année écoulée, le courage que ça nous a demandé, les qualités que nous avons pu déployer. Une occasion de sonder les désirs que portent nos cœurs et de leur faire une place. Une occasion d’écouter ce que nous soufflent nos voix intérieures, nos voies intérieures, qui connaissent la route à prendre…Une occasion de mieux nous connaître…

Asseyez-vous confortablement l’un en face de l’autre. Prenez tout votre temps. Et partagez chacun votre tour en vous servant de ces lignes. (celui qui écoute reste silencieux et attentif, et ne fait aucun commentaire)

  • En repensant à cette année qui se termine, j’honore tes réalisations ……(ce que tu as vécu/traversé/accompli/donné/construit) pour toi, pour nous, pour ta santé, pour les enfants, pour moi, pour ton travail, pour tes passions, pour mes proches,  pour notre relation etc…
  • Tu as montré au long de cette année des qualités de …
  • En me connectant à tes enjeux/désirs/projets/rêves, dans ce que je connais de toi, ce que je te souhaite pour cette nouvelle année c’est…
  • En repensant à l’année qui se termine , j’honore mes réalisations ……(ce que j’ai vécu/traversé/accompli/donné/construit) pour nous, pour moi, pour ma santé, pour les enfants, pour toi, pour mon travail, pour mes passions, pour mes proches, pour notre relation….
  •  J’ai pu faire vivre mes qualités de …
  • Ce que je me souhaite pour l’année à venir c’est ….
  • Et ce que je peux mettre en oeuvre pour que cela arrive c’est
  • Ce que je nous souhaite, ce que je souhaite pour notre relation pour cette nouvelle année c’est….
  • Et ce que je vais mettre en oeuvre pour que cela arrive c’est….

Celui qui écoutait peut faire ce feed-back:

  • Ce qui m’a le plus touché dans ce que tu as partagé c’est….  
  • Et ça me touche parce que…  

Puis vous vous remerciez et vous changez les rôles, celui qui écoutait reprend ces lignes et partage à son tour…
Je vous souhaite de beaux échanges.

Florentine d’Aulnois-Wang

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Se déconnecter dans le lien…Une double peine !

Quand le brouillard commence à envahir l’Espace de notre relation, que l’ambiance se tend, notre peur de perdre le lien nous envoie dans des réactions bien curieuses…
Si nos réactivités sont activées, Brutus se met en route (Brutus c’est le petit surnom de notre cerveau archaïque, celui qui nous fait prendre à l’occasion notre amoureux(se) pour un ennemi. Souvenez-vous (cliquer ici pour retrouver l’explication)!).
Nos 50 nuances de Brutus peuvent aller de hausser le ton, crier, hurler à une forme de violence physique directe  (parfois fatale malheureusement), en passant par tout un éventail de réactions comme claquer la porte, taper dans un mur, joyeusement envoyer valser une assiette ou élaborer la pire critique pour notre partenaire, celle qui fait mouche, celle qui met à terre psychologiquement… Nos mécanismes de survie nous mettent en mode « fight for life » alors nous attaquons.
Pas joli joli, mais surtout très très délétère pour le lien, pour la sécurité, pour la confiance, pour l’amour, pour les êtres.
Heureusement Brutus s’éduque et il existe de multiples chemin pour entraîner notre cerveau à contenir sa partie archaïque.(voir Brutus)
D’autres embûches nous attendent…
Quand une de nos poupée russe est touchée par la relation, quand un de nos petits Moi revit une sensation du passé, c’est à dire lorsque que mon partenaire me propose dans le lien quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un de mes vécu d’enfant douloureux , je vais m’empresser d’aller enfiler mon armure, mon costume de défense, les protections que j’ai mises en place quand j’étais petit… Et la palette est infinie! Et c’est parti:
Certains boudent, se coupent, partent. Chez d’autres c’est l’ange de l’oubli qui passe et les souvenirs disparaissent. Certains partent en fou rire, ou en cynisme. Chez celui là la parade c’est la surexcitation, chez  celle-ci le torrent de larme. Pour celle-ci un désir sexuel fulgurant, pour celui-là le besoin de téléphoner à sa mère (ou inversement), pour un autre encore le mutisme, celle-là disparaît derrière le mur de son regard, cette autre se tourne vers une tablette de chocolat.Lui là-bas court voir des amis, cet autre court chez une maîtresse. Elle se tourne vers ses enfants, lui se réfugie dans son travail, celle là se plonge dans des livres ou sa série préférée, celui-là boit un petit verre…(relire Les Fuites de la Relation) 
Je continue? il y a aussi le flot de critiques, le « tu es comme ta mère », les insultes qui pleuvent, les soupirs, les menaces de séparation, la comparaison avec d’autres qui seraient beaucoup mieux, la jalousie, tous ces comportements déroutants qui sont un appel à l’aide et qui pourtant accroissent l’insécurité et la distance…(lire ici)
Un des points partagé à toutes nos défenses, le plus petit dénominateur commun de nos parades de survie est ce que j’appellerais la « face de limace ». La face de limace est une capacité que nous avons tous à mettre un masque froid, ou menaçant, un masque sur notre visage qui dit « je ne suis plus là » « je suis blessé(e) »,  » je suis fâché(e) ». Une bonne bouille bien fermée, voire hostile, qui cache notre détresse. Il est tellement difficile de montrer notre vulnérabilité! Plutôt que de dire le ténu de notre chagrin, la dentelle filée de nos constructions affectives, nous montons un mur. Et derrière ce mur c’est la double peine (peine au sens de punition et aussi au sens de chagrin):
La peine pour notre partenaire : Nous privons l’autre de nous, de notre chaleur, de notre beauté, de nos qualités, notre présence aimante, notre partenariat. Tu avais un partenaire, un amoureux? et bien toc! Regarde-bien mon visage.Maintenant tu as un problème à gérer! Regarde ce que tu fais de moi! Punition!
Et peut-être le pire: La peine pour moi! Derrière ce masque je me fige. Je ne suis plus en contact avec ma chaleur, ma joie, mes talents…Je ne vais pas mettre de la musique ou faire un plat délicieux ou chanter dans la maison alors que tu dois voir sur mon visage combien ça ne vas pas ce que tu as dit ou fait! Je finis par y croire: en imprimant ce masque de douleur et de fermeture mon cerveau commence à vraiment me croire, alors je me sens malheureux(se) et fermé (e).
La double peine c’est que non seulement je ne suis plus en lien avec toi, mais peut-être pire; je ne suis plus en lien avec moi!
Certains couples arrivent avec ce désespoir: je ne te reconnais plus, je ne me reconnais plus! Que sommes nous devenus!
Deux êtres magnifiques et amoureux se sont métamorphosés en deux armures en lutte, deux faces de limace. Quelle douleur! (et quelle fatigue, quelle solitude et …quel gâchis!) Chacun est loin de soi et loin de l’autre…
Devenons INTENTIONNELS ET CONSCIENT dans notre relation! Fondons les masques, osons nous rencontrer dans nos vulnérabilités, dans notre tendre, notre sensible, notre humain!
Il s’agit de passer de « tu as vraiment un problème » à « comment est-ce que je peux t’aider avec ça? »
Il s’agit de passer du jugement  à la curiosité.
Il s’agit de passer de « tu es affreux de me faire mal comme ça » à « quand tu fais ça, ça me met en réaction d’une façon tellement douloureuse, j’ai besoin que tu m’aides à comprendre ce qui m’arrive ».
Restons PARTENAIRES!     Pour le meilleur et pour le pire.   C’est possible!    C’est même merveilleux.

Parce que c’est la qu’est la croissance, c’est là qu’est la mission du couple.

Florentine d’Aulnois-Wang

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Vive la routine, vive le banal, vive le quotidien du couple!

A nous laisser prendre dans ces messages de l’air du temps  qui prônent du toujours plus, du toujours mieux, du toujours différent; nous oublions de savourer nos jours le jour, notre dentelle du quotidien qui se tisse à bas bruits, sans faire d’éclat.
Notre monde nous invite à tellement! La tête nous tourne et la tentation est vive de céder aux sirènes du nouveau perpétuel.
Le quotidien, le routinier sont décriés, jugés et nous pourrions commencer à nous raconter l’histoire que notre banal est méprisable, que la routine tue l’amour…C’est ce message ambiant que je voudrais dénoncer aujourd’hui car il est le ferment de bien des frustrations dans le couple.
Vive nos routines,vive l’infiniment banal de notre vie en couple!
Le bruit de mon homme qui se mouche, c’est tellement lui! Il est là, il est vivant, il est avec moi …Il n’y a que lui pour se moucher comme ça. Je le reconnaîtrais entre mille.
Cette façon  qu’on a de s’embrasser, depuis des années, c’est Nous, notre ADN, Notre signature!
C’est un vrai délice de me glisser sous la couette et coller mes pieds froids sur lui, inlassablement, depuis des années (je crois même qu’il y a pris goût 😉 )
Nos rituels, nos habitudes, notre banal, c’est Notre intimité, Notre vie, Notre humanité. Nos danses organisées tacites du lever au coucher, nos façons de petit-déjeuner, de nous préparer, partir-revenir, manger, nous coucher nous fondent.
Toutes ces répétitions silencieuses et sans prétention me rappellent discrètement que je suis vivante et entourée si je les écoute.
C’est tellement reposant de ne pas se mettre en scène, notre simple banalité côte à côte est un trésor autant que notre extra-ordinaire.
Le couple c’est l’infiniment grand de nous, nos projets, aspirations, connexions spirituelles, profondeurs, puissances d’être et l’infiniment petit de nos chaussettes à laver et de la chasse d’eau à changer… Ne jetons rien de tout ça! Honorons aussi cet infiniment petit, commun, humain, banal… Célébrons aussi nos routines!
Cela fait un pan entier de notre vie à aimer en plus .
Je ne parle pas à un seul instant de ne pas vibrer du nouveau, risquer de l’inconnu et pétiller dans la surprise, je parle juste de réhabiliter ce qui n’est pas nouveauté.Notre banal ne nous privera jamais de goûter de la nouveauté.
A accompagner les gens, à entendre ce qui manque à l’endeuillé dans un couple, voici ce qui m’a profondément touché : c’est le quotidien qui manque le plus ;ce n’est pas l’extraordinaire qui revient dans le manque de l’autre quand il est parti, c’est le simplement banal d’une intimité unique.
« elle avait tellement peur la nuit que je devais fermer les volets dès le soir tombé, j’étais le seul à le savoir, encore aujourd’hui je les ferme pour elle! »
« si vous saviez comme ça me manque sa manie des mouchoirs en tissu, il détestait les kleenex, je le voyais déplier ses grands mouchoirs en coton, ce que j’ai pu pester de devoir les repasser… »  et la liste est longue…
Si vous avez 2 mn regardez cet extrait de Will Hunting, c’est pile le sujet (je n’ai pas trouvé de version sous-titrée, si vous en avez une dans votre musette, passez-moi le lien je serai ravie de le changer)

Et dégustez la prochaine fois que vous ferez l’amour pour la énième fois de la même façon au lieu de vous affliger d’être si banal, vous y trouverez une autre saveur 😉

Florentine d’Aulnois-Wang

« Le plus grand art est l’art de vivre une vie ordinaire d’une manière extraordinaire. » (Proverbe tibétain)

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En amour, nos peaux sont plus intelligentes que nos mots …

Nous traversons parfois des moments tendus, l’ambiance est lourde; chez certains gorgée d’étincelles, chez d’autres empesée de silences chargés. Nous nous sentons déconnectés, à des kilomètres l’un de l’autre… Le passage est douloureux, plus où moins selon nos seuils de tolérance (et selon la teneur de nos blessures d’enfance).
Brutus se taille la part du lion, notre réactivité est aux commandes et nous pensons naïvement qu’elle nous protège de notre « affreux » partenaire (qui a du faire bien des choses de travers, sinon nous n’en serions pas là 😉 ). Parce que lorsque l’autre appuie sur nos « boutons rouges », ces zones de nous qui demandent à grandir, nous préférons le trouver affreux et mettre sur lui le blâme plutôt que de regarder l’appel de la vie à grandir, à nous déployer plus large, à récupérer nos talents.
Avez-vous remarqué que dans ces moments là nous ne nous regardons plus (je parle de goûter son partenaire avec les yeux, d’investir le pont du regard …), et nous ne nous touchons plus, ni les mains, ni les corps, rien ?…
Quelle bêtise de nous priver de ces canaux à des moments où le besoin de connexion , de sécurité affective est si criant!
Evidemment nous allons avoir à faire un travail de nettoyage, évidemment nous devrons visiter ces endroits sensibles qui ont été touchés, évidemment il faudra passer par le langage et ne pas rater une occasion de se connaitre mieux. Sinon la fermentation de toutes ces occasions empoisonnera l’espace sacré de notre relation…
Mais l’heure n’est pas à la parole. L’heure est aux peaux.L’heure est aux respirations, l’heure est aux corps.
Devenez intentionnel et conscient dans la relation.
Prenez votre partenaire dans vos bras, en silence, au moins une minute. Sentez son odeur, si familière; sa chaleur, tellement touchante;les battements de son cœur, sa respiration,  il est vivant, sensible, il est là avec vous… Regardez-vous dans les yeux avec des yeux doux, reconnaissez-vous. Vous étiez tellement loin!  (à faire aussi quand la météo est au beau fixe, c’est du carburant pour votre relation).
Ou prenez-vous les mains, laissez-vous sentir l’autre, ne serait-ce que par ce contact.
Votre cerveau va commencer à inonder votre corps d’un cocktail d’hormones bénéfiques pour le lien, l’apaisement, le bien-être… et la santé en général! (peau, système immunitaire ….) Je publierai bientôt ici un billet spécial scientifique sur ces passionnantes hormones de l’amour.
Ne vous privez plus jamais de ce média des peaux, vos mains l’une dans l’autre échangent des milliers d’informations à votre insu et sont dans ces moments beaucoup plus constructives que vos cortex. Ne vous privez jamais de cette nourriture de l’étreinte.
Quand vous dormez, laissez toujours traîner une main, un mollet, une fesse à portée de l’autre; même en dormant, ça communique! Surtout ne faites pas chambre à part quand l’heure est à l’orage, vos passeriez à côté de belles occasions de reconnexion (sans rien forcer surtout ).
Laissez-vos corps retrouver le chemin de vos cœurs!

Florentine d’Aulnois-Wang

NB: je ne parle pas ici du baiser, ni de la sexualité, qui appartiennent à d’autres registres (tout aussi passionnants et délicieux), je réserve ces thèmes pour de futurs billets, il y a tant à dire… Aujourd’hui vous invite aux retrouvailles par le corps,par la peau, tout simplement…

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Les fuites de la relation

Tenir dans le lien est difficile…
L’autre est tellement différent de nous, un monde nous sépare.
La mission de l’amour est de nous faire grandir et guérir de nos blessures d’enfance, alors nous choisissons un partenaire qui vient encore et encore nous solliciter dans notre croissance. (voir Éloge du couple )
Lorsque la période romantique est finie et que commencent à pleuvoir reproches, blâmes, critiques,  nos cœurs s’inquiètent…Notre sentiment de sécurité s’érode…
Une vraie souffrance émerge de nous sentir critiqué par celui ou celle à qui nous tenons tant, une vraie souffrance naît aussi de notre déception de ce qu’est l’autre. (nous ne sommes déçus que par nos attentes, soyons-en conscient!).
Nous avons mis cet autre si proche de notre cœur! Le moindre de ses  micro-mouvements est susceptible de réveiller nos blessures…
Alors nous organisons inconsciemment nos fuites dans la relation, des façons subtiles de moins nous exposer à la morsure de l’amour. Nous cessons d’offrir notre pleine énergie à ce lien amoureux, nous désertons plus ou moins notre espace sacré du deux.
Certaines fuites sont légères, presque invisibles:  tourner notre énergie massivement vers nos enfants (passés leurs premiers mois de vie qui requièrent toute notre énergie!), avoir la télévision en permanence dans l’espace de vie, les soirées copines ou copains envahissent l’agenda, les weekends sont consacrés à la famille, ou au sport à haute dose; l’investissement professionnel ou associatif , la fatigue, notre vie sociale, nos voyages etc….
Toutes ces activités sont naturelles, voire magnifiques et de vraies sources de joie, d’accomplissement, de plaisir ou de santé, la ligne est ténue… Sentez comme il est difficile de discerner ce qui est de notre style de vie et ce qui est de la fuite de la relation.
Certaines fuites sont plus graves (et ont un impact fort sur notre relation): la maladie, l’adultère, les dépendances (alcool, drogues, écrans, jeux…)
D’ultimes fuites sont catastrophiques pour la relation (ou catastrophiques tout court!) : Le divorce, le suicide, le meurtre, la folie…
Nous nous devons de fermer les fuites d’énergie relationnelle au sein de notre couple. Habiter l’espace sacré de notre relation nous rends tellement vivants!
A nous de transformer nos comportements réactifs en un baume de paroles partagées, à nous d’apprendre à dire l’indicible, à dire le vulnérable et à nous d’accueillir l’indicible et le vulnérable de l’autre.
Ouvrons-nous à notre partenaire, apprenons à honorer le oui et le non. Écoutons avec respect ce qui deviens possible de dire dans ce nouvel espace. Apprenons à échanger notre jugement pour de la curiosité.
La relation consciente c’est celle qui permet de devenir capables de demander ce dont nous avons besoin, en toute responsabilité, pour un voyage vers la maturité.
Gardons notre énergie pour la relation! Gardons notre énergie dans la relation!

Florentine d’Aulnois-Wang

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Je ne sais pas si….

« Je ne sais pas si tu es en moi ou si je suis en toi, ou si tu m’appartiens. Une chose est sûre, je ne veux pas te posséder. Je pense que nous sommes tous les deux à l’intérieur d’un autre être que nous avons créé et qui s’appelle nous. »
Robert James Waller –
Sur la Route de Madison

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Essayons!

C’est impossible, dit la fierté
C’est risqué, dit l’expérience
C’est sans issue, dit la raison
Essayons, murmure le cœur.

William Arthur Ward

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Eloge du Couple

La relation à l’autre est une chance de se mettre au travail, une incroyable chance de devenir, et plus encore la relation amoureuse. Sans compter les trésors de plaisir, de projet, de soutien, de partage et d’ouverture ; elle seule nous est si profondément et si cruellement thérapeutique !
Passé le temps idyllique, l’autre me confronte sans cesse aux limites de mon être et commence de me demander « Deviens qui tu es ! Retrouve ton essence originelle magnifique ».
A la naissance nous étions riches de tous les potentiels ! Joie – Créativité – Intelligence – Empathie – Curiosité – Confiance – Energie – ….
Puis nous avons été ( plus ou moins profondément)  éloignés de certains de nos potentiels en grandissant. Nous avons, à de multiples reprises, pu décider de nous séparer de nos talents pour garder l’amour de nos parents.
(Si j’ai eu une maman migraineuse par exemple, je me suis sans doute coupée de ma capacité à hurler ma joie en sentant sa réaction, puis j’ai fini par me couper de ma joie. Si j’ai eu un papa agacé, j’ai pu mettre au congélateur ma curiosité et son cortège de questions. Puis j’ai pu me séparer de mon intelligence, toute ou partie…)
Même sans avoir vécu de profonds traumatismes; nous avons pu en de multiples occasions congeler des aspects de nous pour conserver le lien d’amour.
Celui, celle qui tombe amoureux de nous perçoit non seulement notre potentiel d’être, mais plus encore détient les demandes qui vont nous permettre de retrouver nos talents (demandes découlant souvent d’ailleurs de ses blessures d’enfance à lui.)
Puis les jours et les nuits partagés nous ouvrent les portes de la vérité de l’autre ; charge à nous ensuite de faire véritablement et profondément plus ample connaissance.
Notre partenaire va venir nous chercher encore et encore dans nos prisons intérieures, ces endroits que nous avions décidé de verrouiller dans l’enfance.
Le défi est de taille : l’autre est une incroyable chance de devenir soi mais alors il nous irrite, nous meurtrit , nous fait réagir…Cet autre n’est pas le tranchant qui nous blesse, mais nous l’approchons si près de notre cœur que ses mouvements caressent nos blessures…Alors nous nous défendons ! ET parfois Brutus entre dans la danse…(Brutus est notre réactivité archaïque, cliquez sur le lien pour comprendre mieux)
Le conflit qui surgit dans la relation est un appel à croissance, une invitation céleste à retrouver nos potentiels enfouis. Nous sommes nés du et dans le lien, blessés dans le lien et c’est dans le lien que nous nous réparons.
Il existe des outils pour accoucher en douceur de nos mutations : le dialogue intentionnel et conscient proposé par la thérapie relationnelle Imago en est un. C’est un dialogue qui invite à visiter le monde de l’autre, à faire grandir notre empathie, à habiter à deux  un espace dans lequel personne n’a raison ni tort, simplement des bonnes raisons d’agir comme il agit…Alors il devient possible de passer du conflit à la connexion et à la réparation. La transformation est merveilleuse.
Parce que le meilleur thérapeute au monde pour nous est bien l’Espace de notre couple, cet Espace Sacré que l’amour tisse entre nous. Ce n’est pas alors l’autre le thérapeute, mais bien les trésors charriés dans ce  torrent vital de la relation amoureuse qui nous apporte des solutions de réparation et de croissance.
La mission est ambitieuse : elle  n’est pas d’être bien chez soi avec l’autre, mais de réparer le monde en soi à l’occasion de cet autre, et de l’aider à réparer le monde en lui. Pour une relation intense, un Espace magnifique dans lequel nous accueillons nos enfants, pour un monde meilleur…
C’est le miracle de l’amour. Il sait nous rendre à nous-mêmes, et nous rappeler à notre véritable nature. Pour peu que nous sachions lui donner la parole !

Florentine d’Aulnois-Wang

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In « les clés de l’Intelligence Amoureuse » Larousse

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Des solutions pour les couples

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